Thèse soutenue

Contraintes patriarcales dans la migration : expériences genrées chez les migrants/expatriés japonais en France

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Auteur / Autrice : Miyako Hayakawa
Direction : Dorothée Dussy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie sociale et ethnologie
Date : Soutenance le 04/10/2021
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Agnès Martial
Examinateurs / Examinatrices : Agnès Martial, Céline Bessière, Isabelle Konuma, Christine Levy, Michel Naepels
Rapporteurs / Rapporteuses : Céline Bessière, Isabelle Konuma

Résumé

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Cette recherche propose de mener une réflexion autour des pratiques sociales genrées qualifiables comme « contraintes patriarcales » auprès des migrants/expatriés japonais installés en France. Quoique la migration japonaise est aujourd’hui caractérisée comme une mobilité internationale privilégiée « Nord-Nord » ou « Nord-Sud », un déplacement d’un pays développé vers un autre pays industrialisé ou en cours de développement, leur mobilité a des particularités bien spécifiques par rapport aux autres mobilités privilégiées, notamment en matière du genre. Le Japon, « mauvais élève » sur l’égalité femme-homme, connaît encore aujourd’hui des pratiques et coutumes fortement patriarcales. Et avec la mobilité accrue des ressortissants japonais dans le monde ces dernières décennies, cette structure genrée des rapports femme-homme est « exportée » dans le pays d’arrivée, qui dessine une forte asymétrie genrée au sein des familles de migrants japonais. Cette recherche reposant essentiellement sur des enquêtes ethnographiques menées dans des localités différentes dans l’hexagone essaie d’interroger comment les migrants/expatriés exposés à d’autres cultures et modes de vie, notamment à la place différenciée des femmes et la pluralité des modèles familiaux appréhendent une autre réalité qu’ils observent dans le pays d’arrivée, et s’approprient de nouvelles identités féminines-masculines, ou au contraire, conservent la culture de domination masculine.