Thèse soutenue

Compétences cognitives et non-cognitives dans les pays en développement

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Auteur / Autrice : Anne Hilger
Direction : Flore GubertChristophe Jalil Nordman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Analyse et politique économiques
Date : Soutenance le 03/07/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation de la thèse : École des hautes études en sciences sociales (Paris ; 1975-....)
Laboratoire : Paris-Jourdan Sciences Économiques (2005-....)
Jury : Président / Présidente : Tanguy Bernard
Examinateurs / Examinatrices : Tanguy Bernard, Elise Huillery, Peter F. Lanjouw, Pieter Serneels

Résumé

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Cette thèse examine le rôle joué par les compétences cognitives et non cognitives dans les pays en développement, selon trois axes : la mesure de ces compétences, leurs rendements salariaux et les déterminants de la confiance interpersonnelle. Le premier chapitre utilise des données de panel provenant de deux cohortes d’individus récipiendaires d'un programme de formation des compétences au Mozambique. Le chapitre fait la comparaison entre deux types de mesures de ces compétences : auto-évaluations et observations d’exercices. Le chapitre montre que les auto-évaluations capturent les traits de personnalité de manière satisfaisante, tandis que les observations d’exercices sont davantage adaptées aux évaluations de programme. Le deuxième chapitre tire profit d’une nouvelle base de données appariées employeurs-employés, représentant le secteur formel au Bangladesh. Le chapitre fournit une analyse de l'importance relative des compétences cognitives et non cognitives dans ce marché du travail et de l'interaction entre ces compétences et la méthode d'embauche (formelle ou informelle, c’est-à-dire par le réseau social) pour la détermination des salaires. Les résultats révèlent des rendements positifs des compétences non cognitives, qui varient selon la voie d'embauche utilisée. Ce chapitre propose également des éléments d’appréciation de la raison pour laquelle les employeurs utiliseraient une méthode d'embauche plutôt qu’une autre en fonction du type de compétences qu'ils jugent important. Le troisième chapitre utilise un choc macroéconomique en Inde, la politique de démonétisation en novembre 2016, et une nouvelle enquête en milieu rural pour identifier de manière causale les déterminants de la confiance interpersonnelle. Les données permettent de contrôler un ensemble de caractéristiques individuelles, en particulier les compétences non cognitives et les capacités cognitives, qui sont susceptibles d'influencer la formation et l’usage des réseaux sociaux et la confiance. Les résultats montrent que les interactions sociales déterminent la confiance, en particulier pour les hommes. De plus, des différences importantes apparaissent entre castes, soulignant la nécessité de la prise en compte de cette stratification sociale en Inde sur ce sujet.