Thèse soutenue

La dispersion des glands et ses conséquences pour la régénération et l'expansion des peuplements forestiers.

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Auteur / Autrice : Gabriel Gerzabek
Direction : Arndt Hampe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie évolutive, fonctionnelle et des communautés
Date : Soutenance le 15/12/2016
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et Environnements (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : BIOdiversité, GEnes et Communautés (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Santiago Gonzalez-Martinez
Rapporteurs / Rapporteuses : Josep Espeltal-Morral, Ricardo Alia

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La dispersion des graines génère le patron initial de la régénération des plantes, avec des conséquences sur l'ensemble des processus démographiques subséquents. Chez les plantes, tel que les chênes, dont la dispersion des graines dépend d'une interaction avec un agent de dispersion animal, le comportement de ce dernier peut profondément impacter la structure spatiale, démographique et génétique de la régénération. Etablir de façon univoque un lien entre l'origine d'une graine et son sort post-dispersion peu s'avérer difficile et constitue un frein à la compréhension de l'influence des disperseurs sur la régénération du chêne. L'objectif de cette thèse est d'étudier les déterminants et les conséquences de la dispersion des glands par les disperseurs sur les patrons naturels de la régénération, ainsi que le résultat de ce processus en terme de succès reproducteur des arbres adultes dans un peuplement de chênes se régénérant de façon naturelle. Pour ce faire, j'ai combiné une approche par analyse de parenté appliquée à un échantillon représentatif d'un peuplement de chênes génotypés et un suivi détaillé des plantules génotypées afin d'évaluer leur performance jusqu'à l'âge de trois ans. Cette étude a révélé que les agents de dispersion tendent à sélectionner préférentiellement les arbres les plus féconds. En effet, le succès de dispersion des arbres était exclusivement déterminé par des patrons spatiaux d'abondance de glands. Cependant, le phénomène de satiation du disperseur ainsi qu'une forte variabilité inter-habitat en terme de succès de recrutement tendaient à amoindrir la domination de la régénération par les quelques arbres les plus féconds.Initialement, la reproduction dans ce peuplement était dominée par quelques arbres très féconds. Des différences en terme de succès de recrutement tendaient à réduire cet avantage, suggérant que les inégalités reproductives déclinent rapidement, le nombre d'arbres reproducteurs augmentant au cours du processus d'expansion. Cependant, la mortalité des plantules durant les trois ans de cette étude a eu un effet limité sur la diversité génétique de la cohorte, ce qui suppose un processus entièrement déterminé par des facteurs environnementaux.