Thèse soutenue

Les escaliers d’honneur des édifices princiers : architecture et décor d’une pièce d’apparat dans l’Europe de la première moitié du XVIIIe siècle

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Auteur / Autrice : Matthieu Lett
Direction : Marianne Cojannot-Le BlancChristian Michel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 14/12/2019
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Université de Lausanne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Nicolas Bock
Examinateurs / Examinatrices : Marianne Cojannot-Le Blanc, Christian Michel, Nicolas Bock, Chantal Grell, Martial Guédron, Thomas W. Gaehtgens
Rapporteurs / Rapporteuses : Chantal Grell, Martial Guédron

Résumé

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Dès le XVIe siècle, les escaliers d’honneurs apparaissaient comme des morceaux de bravoure, tant pour les maîtres d’œuvre que les maîtres d’ouvrage. Ils constituaient aussi des espaces importants dans le cérémonial européen, car ils permettaient d’exprimer, lors de l’accueil de représentants de délégations étrangères, des différences de rang selon que ceux-ci étaient reçus, avant l’audience, au bas, au milieu ou au sommet de l’escalier. Ainsi, l’escalier faisait généralement l’objet d’une attention particulière non seulement dans son architecture, mais aussi dans son décor qui devait être somptueux tout en respectant le decorum et la convenance. La première moitié du XVIIIe siècle a constitué un moment privilégié de la production des escaliers d’honneur en Europe, notamment en raison des rééquilibres politiques entraînés par les guerres de succession d’Espagne (1701-1713), de Pologne (1733-1738) et d’Autriche (1740-1748).À partir d’un corpus original de vingt escaliers bâtis pour des princes souverains pendant cette période en Angleterre, en Espagne, en Italie, en France et surtout dans le Saint-Empire romain germanique, cette thèse vise à mieux comprendre, à partir de sources en parties inédites, les contraintes et les enjeux qui ont présidé à leur production. Pour la première fois, l’escalier est abordé tant sur le plan de l’architecture que du décor dans une perspective européenne qui donne un éclairage nouveau sur la compétition somptuaire entre les cours à l’époque moderne. La question des modalités de l’expression de la magnificence princière et de la circulation des modèles est au cœur de cette étude qui met en évidence les spécificités des escaliers construits pour les souverains par rapport aux escaliers faits pour les particuliers.