Thèse soutenue

Entre le livre et la lampe ˸ représentations et usages de l'érudition chez Pierre Michon, W.G. Sebald et Antonio Tabucchi

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Auteur / Autrice : Victor Toubert
Direction : Tiphaine Samoyault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 29/04/2019
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris)
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Bouju
Examinateurs / Examinatrices : Tiphaine Samoyault, Emmanuel Bouju, Laurent Demanze, Muriel Pic, Bernard Comment, Nathalie Piégay
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Demanze, Muriel Pic

Résumé

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Prenant notre point de départ dans l’étude du rapport fantastique avec le savoir mis en évidence par Michel Foucault à propos du travail littéraire de Flaubert, nous voudrions nous interroger sur les modalités proprement contemporaines des rapports entre les écrivains et les savoirs, et tenter de caractériser précisément ces rapports dans la littérature européenne contemporaine, en nous appuyant sur les œuvres de Pierre Michon, W.G. Sebald et Antonio Tabucchi. À l’aide d’une définition pragmatique des savoirs, nous commençons par une étude des représentations de l’érudition dans la fiction, en nous concentrant sur divers personnages, secondaires ou plus importants, qui jouent tous des rôles d’intercesseurs dans la production, la transmission et la diffusion des savoirs. S’ils fonctionnent bien d’un certain côté comme des figures de l’érudition, images idéales de savoirs efficaces, ces personnages portent aussi des critiques des savoirs établis et des hiérarchies qui lui sont associées. Les lieux associés aux savoirs, bibliothèques et musées en particulier, sont également abordés selon cet angle polémique. La seconde partie de notre travail s’attache à l’étude des usages des savoirs par les écrivains que nous avons choisis, en fournissant des éléments pour une poétique des textes littéraires contemporains construits sur un rapport à l’érudition. Leur écriture seconde, s’appuyant sur une grande variété de textes, s’approprie de nombreux savoirs. Nous étudions successivement les diverses modalités des usages des paroles rapportées, que cela soit à travers l’oralité, par des citations, ou la présence des langues étrangères, pour montrer les usages particuliers des savoirs que font nos écrivains. En opposition à un usage postmoderne de l’érudition, une érudition inquiète, mettant au centre de sa dynamique une mise en commun du sens, se fait jour.