Thèse soutenue

La fabrique numérique des mémoires de l’immigration maghrébine sur le web français (1999-2014)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Sophie Gebeil
Direction : Maryline Crivello
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 12/12/2015
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Temps, espaces, langages, Europe méridionale-Méditerranée (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Évelyne Cohen
Examinateurs / Examinatrices : Évelyne Cohen, Valérie Schafer, Karima Direche, Pascale Pomares Brandt, Isabelle Veyrat-Masson, Alec Gordon Hargreaves
Rapporteur / Rapporteuse : Valérie Schafer, Karima Direche

Résumé

FR  |  
EN

Les migrations de femmes et d’hommes depuis le Maghreb vers la France est un processus historique ancien, remontant pour les Algériens à la fin du XIXème siècle et à la première moitié du XXème siècle pour les Marocains et les Tunisiens. Ces individus forment aujourd’hui une composante importante de la population française. Néanmoins, malgré la patrimonialisation de l’immigration, ces mémoires peinent à s’inscrire dans le récit collectif national. Dans ce contexte, la démocratisation de l’internet grâce à l’essor du web à la fin des années 1990, constitue un nouveau terrain d’expression pour des mémoires perçues comme délaissées. Média et moyen de communication, le web apparaît ainsi comme une nouvelle source pour l’étude des médiations mémorielles et des usages du passé. L’étude de ces dispositifs mémoriels implique une analyse des acteurs et de leurs stratégies de valorisation de la mémoire en ligne, mais aussi dans le champ social. Ce travail entend donc proposer une première histoire des mémoires de l’immigration maghrébine sur le web français à partir des archives du dépôt légal du web gérées par la Bibliothèque Nationale de France (BNF) et l’Institut National de l’Audiovisuel (INA). Il montre la complexité du processus de reconfiguration de la mise en visibilité des mémoires de l’immigration maghrébine. L’internet apparaît comme un nouveau support proposant des modes scénographiques inédits. Vecteur et reflet de l’amplification mémorielle, le web participe à la présentification de l’histoire en articulant le passé avec les logiques commémoratives.