Thèse soutenue

Étude comparée des systèmes éducatifs préélémentaires des pays de l’OECO (Sainte-Lucie, Saint-Kitts, Martinique) : politiques éducatives, enjeux linguistiques et culturels : quelle évaluation ?

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Auteur / Autrice : Rose Leon
Direction : Max BélaiseRaphaël Confiant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 27/11/2019
Etablissement(s) : Antilles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Milieu insulaire tropical : dynamiques de développement, sociétés, patrimoine et culture dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines (Schoelcher, Martinique)
Jury : Président / Présidente : Renauld Govain
Examinateurs / Examinatrices : Max Bélaise, Raphaël Confiant, Renauld Govain, Isabelle Hidair-Krivsky, Corinne Mencé-Caster, Stella Cambrone
Rapporteurs / Rapporteuses : Renauld Govain, Isabelle Hidair-Krivsky

Résumé

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L’éducation préélémentaire n’a jamais eu une place importante dans les systèmes éducatifs des pays intégrés dans l'OECO par rapport aux autres niveaux. Dans certains cas tels que celui de Sainte-Lucie, l’absence des politiques éducatives viables pour gérer ce niveau contribue à un pourcentage très élevé des petits enfants non scolarisés et donc qui ne reçoivent pas la stimulation nécessaire pour se préparer pour leur cursus éducatif. En 2013, afin de répondre aux nombreuses demandes pour qu’il s’investisse dans l’éducation préélémentaire, le Ministère de l’éducation de Sainte-Lucie, en collaboration avec le Département de l’éducation préélémentaire, a lancé un programme de l’engagement visant à améliorer la qualité de l’éducation préélémentaire dans le pays. Mais, quelle est la limite de cet engagement si des véritables politiques éducatives ne sont pas mises en place ? De l'autre côté, Saint-Kitts et Nevis semblent avoir mieux maîtrisé l'éducation de leurs enfants, permettant de parler d'un succès remarquable. Cependant, pour tous ces pays et dans une perspective plus globale, il s'agit de rendre l'éducation accessible pour tous.Un des objectifs de la Banque Mondiale pour apaiser les crises de pauvretés dans le monde, c’est d’assurer l’éducation des masses avant l’année 2015. Il s’agit de rendre l’éducation primaire obligatoire pour tous. Les pays anglophones de l’Organisation de la Caraïbe Orientale, ayant accompli cet objectif bien avant cette promulgation par la Banque Mondiale, ont décidé de se concentrer sur l’éducation secondaire pendant la dernière décennie. Quels que soient les points positifs ou les conséquences négatives, ils réclament d’avoir accompli cet objectif. À cet égard, ils portent un très grand intérêt au niveau préélémentaire, mais quels projets pour l'avenir ? Des enquêtes menées à Saint-Lucie, par nos soins, en 2013 ont révélé une éducation préélémentaire sans structures, généralement gérée par des « promoteurs d’entreprises ». Par ailleurs, la créolisation de ces pays joue un rôle important dans l’éducation des jeunes. En effet, un enfant évolue dans un contexte culturel particulier à travers lequel il apprend à s’exprimer. Toutes ces considérations sont nécessaires dans cette éducation de la masse. Parallèlement, les Antilles françaises (Martinique et Guadeloupe), membres de l’Union Européenne et nouveaux membres associés de l’OECO sont soumises à une double contrainte : les standards éducatifs européens et la volonté de prendre en compte les spécificités culturelles et linguistiques dans un contexte caribéen. En outre, leur intégration dans l’OECO est l’occasion de comparer les politiques éducatives préélémentaires, afin d'évaluer les possibilités d'un fonctionnementopérationnel.