Activités de recherche scientifique et développement économique des territoires : le cas des sciences de la mer en Bretagne Occidentale
Auteur / Autrice : | Kevin Charles |
Direction : | Jean Boncœur |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 06/12/2016 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer (Plouzané, Finistère) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Aménagement des usages des ressources et des écosystèmes marins et littoraux (Brest, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Le Maux |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Boncœur, Laurent Le Maux, Catherine Baumont, Olivier Bouba-Olga, Hervé Moulinier, Hervé Thouément | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Baumont, Olivier Bouba-Olga |
Résumé
La place des activités de recherche scientifique dans les dynamiques économiques, et en particulier leurs liens avec les entreprises et les territoires, ont fait l’objet de nombreuses études depuis les années 1990, et ont donné lieu à une littérature abondante. Après un travail de synthèse et de mise en perspective de l’ensemble de ces travaux, cette thèse se propose de contribuer à l’analyse du rôle de la recherche dans le développement économique des territoires, en se focalisant sur le territoire local. Notre réflexion se fonde sur un double cas d’étude, à la fois thématique et géographique : le cas des sciences de la mer, avec comme support les territoires de Brest et de la Bretagne occidentale (France). Trois types de méthodes sont mis en oeuvre. Tout d’abord, afin de caractériser le champ de la recherche marine, la production scientifique dans ce domaine est analysée à l’échelle mondiale. Cette étape met en évidence l’inscription de ce champ dans des réalités institutionnelles et territoriales : celles d’ensembles scientifiques localisés, voire dans certains cas de systèmes locaux de recherche. Ensuite, les retombées économiques liées à la dépense localisée de l’activité de recherche sont estimées, à l’aide principalement d’une modélisation entrées-sorties adaptée aux échelles régionales et locales. Si les résultats révèlent le caractère relativement limité de ces retombées dans notre cas d’étude, ils font aussi apparaître le potentiel significatif de l’activité de recherche en termes de multiplicateurs de production, de valeur ajoutée et d’emploi. Enfin, sont appréhendés les effets de la recherche sur les acteurs de l’offre, soit des effets de type « transferts de connaissance ». Une enquête comparative est menée sur deux territoires : Brest et Bergen (Norvège). Plusieurs facteurs, à la fois endogènes et exogènes aux institutions scientifiques, apparaissent déterminants dans le niveau et la qualité de ces transferts au sens large : en particulier le degré d’adéquation entre les recherches menées et les activités économiques présentes localement. Une forte hétérogénéité dans la diffusion de ces effets, à la fois disciplinaire, sectorielle et spatiale est également observée. L’ensemble des résultats apporte un éclairage singulier et novateur sur l’intégration potentielle de l’activité de recherche dans une stratégie de développement territorial.