Thèse en cours

Les crypto-monnaies et leurs institutions : la gouvernance monétaire comme espace(s) institutionnel(s) et politique

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Auteur / Autrice : Mael Rolland
Direction : Ève Chiapello
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de la société
Date : Inscription en doctorat le 14/12/2009
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales

Résumé

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La crise que nous connaissons est venue remettre en cause une série de présupposés et de consensus, érigés durant ces dernières décennies, comme des axiomes intangibles. l'importance prise par la liquidité (et les conséquences tragiques de son tarissement) dans nos sociétés monétaires, nous obligent à la voir comme devant relever, par principe, de la puissance publique garante de l'intérêt général, sans pour autant qu'elle soit confiée à ‘l'arbitraire étatique' qui pourrait venir à en abuser. a ce titre, le crédit et la liquidité peuvent être considérés, dans nos économies modernes, comme des biens publics. (consensus émergeant autour de cette qualification). il nous faut alors rechercher à ‘re-fractionner' le système bancaire (arbitrage fractionnement/centralisation) pour redéfinir de manière radicale le statut et le rôle des concessionnaires de ce pôle public bancaire non marchand. celui-ci amenant un ‘environnement financier' nouveau, il pourrait induire une posture rationnelle différente, non déstabilisatrice, permis par des conventions et des régulations financières agissant comme des repères aux anticipations ex ante des agents. ce projet s'intéressant au rôle et au statut de la monnaie, il pose la réflexion sur un triptyque immanent : découvrant des liens complexes et ontologiques qui existent entre : (1) les politiques monétaires : définition de politiques polymorphes et adaptatives qui répondent au mieux aux questions économiques et monétaires toujours temporellement et culturellement situées (prise en compte de l'altérité institutionnelle de chaque entité économique), (2) les régulations mises en place en y incluant une réflexion sur leurs portées politique et démocratique, et (3) les institutions qui viendront à soutenir celles-ci (elles aussi adaptées à ‘l'épaisseur' institutionnelle de leur environnement d'application), permettant par là même de redéfinir le statut et le rôle des parties prenantes.