Diversité du genre dans le conseil d'administration et performance de l'entreprise : l'effet de la loi sur les quotas de genre

Gender diverse boards and firm performance : the effect of gender quota law

• Auteur / Autrice : Nargis Akhtar
• Direction : Mehdi Nekhili
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences de gestion
• Date : Soutenance le 06/05/2022
• Etablissement(s) : Le Mans
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et sciences de gestion (Rennes)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ARGUMans (Le Mans) - Laboratoire de recherche en gestion Le Mans Université / ARGUMans
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Mehdi Nekhili, Nicolas Aubert, Xavier Hollandts, Souad Lajili Jarjir
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Aubert, Xavier Hollandts

Mots clés

Mots clés contrôlés

Programmes d'action positive

Femmes d'affaires

Administrateurs indépendants

Rentabilité

Entreprises -- Direction générale

Conseils d'administration

Égalité des sexes

Mots clés libres

Iversité du genre dans les conseils d’administration

Loi sur les quotas de genre

Performance des entreprises

Membre indépendant

Membre du comité d'audit

Board gender diversity

Gender quota law

Firm performance

Independent member

Audit committee member

Résumé

Le parlement français a promulgué la «loi Cope-Zimmerman» en 2011 pour assurer au moins 40% de femmes dans les conseils d'administration des sociétés françaises d'ici 2017. Cette thèse vise à mettre l’accent sur le respect de cette loi par les entreprises cotées françaises et à enquêter sur ses effets sur la performance comptable et boursière (mesurée par le ROA et le Q de Tobin, respectivement). Notre échantillon est composé d’entreprises non financières cotées appartenant à l'indice SBF 120 sur la période allant de 2001 à 2019. Pour appréhender de manière appropriée le problème d'endogénéité, nous utilisons l'approche du Propensity Score Matching (PSM) et le système de régression GMM. L’examen de la représentation féminine dans les conseils d’administration montre que les entreprises françaises ont tendance à nommer plus de femmes administrateurs aux postes susceptibles d’exercer d’une manière efficace une fonction de contrôle des dirigeants (c.-à-d. Membre indépendant du conseil d'administration et membre du comité d'audit) par rapport aux femmes administrateurs internes. Les analyses multivariées montrent que la diversité du genre dans les conseils d'administration affecte positivement le ROA, alors qu'elle affecte négativement le Q. de Tobin. Plus important encore, nous utilisons l'approche de la différence des différences pour examiner les effets marginaux de la loi Copé-Zimmerman. Dans la période post-quota, le lien entre la proportion des femmes au CA et le ROA devient encore plus fort, tandis que le coefficient négatif du Q de Tobin devient positif. En outre, notre étude révèle que les femmes occupant des postes de surveillance améliorent à la fois le ROA et le Q de Tobin. Cependant, les femmes administrateurs internes réduisent la rentabilité de l'entreprise et cette relation est même renforcée après la période de quota. Enfin, nous effectuons une analyse supplémentaire en incluant les attributs des femmes administratrices dans notre modèle de régression et montrons que nos résultats restent inchangés. Dans l'ensemble, les résultats présentés dans cette thèse suggèrent que la législation sur les quotas obligatoires de genre a réussi à briser le plafond de verre et la ségrégation entre les genres en allant au-delà de la présence symbolique de femmes dans le contexte français. Ces conclusions font actuellement débat sur la législation sur les quotas obligatoires de genre dans les conseils d'administration en montrant que, dans le but d'améliorer la diversité de genre dans les conseils d'administration, des femmes administrateurs devraient être nommées à des postes clés au sein du conseil afin de pouvoir exercer une influence significative sur la performance des entreprises.

Policy-makers around the world are introducing board gender quotas to push female board directorship. The French parliament also enacted the “Cope-Zimmerman Law” in 2011 to ensure at least 40% female board members on French corporate boards by 2017. This dissertation aims to shed light on the compliance with this law by French listed firms and to investigate its effect on their accounting and market-based performance (i.e., ROA and Tobin’s Q, respectively). We draw our sample by taking all non-financial firms listed on SBF 120 index from 2001 to 2019. To appropriately counter the problem of endogeneity, we use Propensity Score Matching (PSM) approach and system GMM regression. We first show that French firms have achieved the desired level of female directorship (i.e. 40% female board members). While examining the trend of female directorship, we find that French firms tend to appoint more female directors on monitoring positions (i.e., independent board membership and audit committee membership) compared to female inside directors. These findings refute the occurrence of the golden skirt phenomenon and/or multi-directorship in the aftermath of mandatory gender quota legislation. The multivariate analyses show that board gender diversity positively affects ROA, whereas it negatively affects Tobin’s Q. More importantly, we use a difference-in-differences approach to examine the marginal effects of Cope-Zimmerman law. In the post-quota period, the link between female directorship and ROA becomes even stronger, whereas the negative coefficient on Tobin’s Q turns positive. Further, our investigation reveals that female directors in monitoring positions improve both ROA and Tobin’s Q. However, female inside directors reduce firm profitability, and this relationship is even strengthened in the post-quota period. Finally, we perform additional analysis by including attributes of female directors in our regression model and show that our results remain unchanged. Overall the findings presented in this dissertation suggest that mandatory gender quota legislation has been successful in breaking the glass ceiling and positional gender segregation by going beyond token presence of female directors in French context. These findings contribute to the current debate on mandatory board gender quota legislation by showing that in pursuit of enhancing board gender diversity, female directors should be appointed on key board positions to benefit corporate stakeholders.