Représenter les relations d'inclusion en français et en chinois : une approche cognitive de la polysémie de DANS et de LI (里, dans)
Auteur / Autrice : | Jing Zhao |
Direction : | Philippe Monneret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance le 18/05/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Sens, texte, informatique, histoire (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Samir Bajrić |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Guérin, Guillaume Desagulier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Samir Bajrić, Christine Lamarre |
Mots clés
Résumé
Cette étude se propose de comparer le degré de similarité du sens entre deux morphèmes grammaticaux polysémiques français et chinois : la préposition dans et le locatif li (里, dans). L’étude emprunte une approche cognitive permettant de décrire les sens polysémiques par le biais du schéma-image et de la métaphore ainsi que de représenter la polysémie sur un principe dérivationnel. Cette étude procède à une modélisation de la signification des polysèmes concernés en assimilant la polysémie à la catégorisation et reposant sur les analyses des théories prototypiques, des différents modèles de réseau ainsi que des facteurs du sens des morphèmes spatiaux. L’étude définit un modèle en un réseau schématique à doubles contraintes selon lequel est construit le réseau sémantique des deux morphèmes à travers l’analyse d’un corpus constitué d’occurrences de dans et de li (里, dans) dans le Rouge et le Noir et dans sa version chinoise. Les premiers résultats concernant la signification de chaque morphème consistent en un air de famille comportant cinq traits d’ordre spatial et fonctionnel de la part du site : [3-d], [frontière], [intérieur], [délimitation] et [enveloppement], dont les différentes combinaisons configurent les différentes situations relationnelles. L’étude se termine par une analyse statistique concernant l’équivalence des deux morphèmes pour comparer leur similarité et parvient à la conclusion que cette similarité se trouve à un degré élevé dans les combinaisons comportant le trait [frontière] mais reste faible dans les combinaisons comprenant le trait [enveloppement] et qu’au sein de ces combinaisons, la similarité diffère selon les configurations de la cible.