Le capitalisme est-il intrinsèquement instable ?
Auteur / Autrice : | Cédric Rogé |
Direction : | Laurent Cordonnier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé) - Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 / CLERSÉ |
Jury : | Président / Présidente : Étienne Farvaque |
Examinateurs / Examinatrices : Muriel Dal Pont Legrand | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Lavoie, Edwin Le Héron |
Mots clés
Résumé
La théorie mainstream s’est construite autour de l’idée de l’existence d’un équilibre de long terme stable, déterminé par les fondamentaux de l’économie, et donc indépendant des fluctuations de court terme. La thèse défend un point de vue totalement orthogonal. Le système économique est intrinsèquement instable. Les trajectoires des variables économiques présentent des tendances spontanées à être chaotiques. De surcroît, la présence de multiples boucles de rétroactions positives fait peser sur le système un risque permanent de crise. La thèse insiste en particulier sur la boucle accélérateur-multiplicateur qui génère l’instabilité harrodienne. À travers les approches théoriques Post-Keynésienne et régulationniste, la thèse développe un modèle capable de générer des fluctuations autour d’équilibres transitoires définis par la politique publique qui retrouve ainsi un rôle central, aussi bien à court terme qu’à long terme. Les conflits de répartition, à l’intérieur de la classe capitaliste comme au niveau de la question de la détermination de la politique économique, deviennent incontournables pour comprendre la dynamique macroéconomique.