Thèse soutenue

Le désir et les imaginaires du changement. Lecture croisée des œuvres de Pedro Almodóvar et de Rachid Boudjedra

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Auteur / Autrice : Sana M'Selmi
Direction : Philippe Daros
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 22/01/2021
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris)
Jury : Président / Présidente : Florence Olivier
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Daros, Florence Olivier, Kmar Bendana, Sonia Zlitni-Fitouri
Rapporteurs / Rapporteuses : Kmar Bendana, Sonia Zlitni-Fitouri

Résumé

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Cette thèse interroge la notion de désir dans les romans post-indépendance de l’écrivain algérien Rachid Boudjedra et les films post-Franco de Pedro Almodóvar, dans une perspective diachronique. Le désir et les imaginaires du changement cherche à montrer l’impact de ces moments de rupture sur les représentations du désir, notamment : comment le désir participe à renouveler la lecture du monde et des événements. Ce travail s’ancre, particulièrement, dans les contextes troubles de la création. Il s’attache à décortiquer l’interférence entre les phases de transitions historiques et les poétiques de mutation relayées par les œuvres. Le questionnement du désir se fait à travers le filtre de l’hybris et met en œuvre les mécanismes baroques en lien avec les modèles posés par la postmodernité. En ayant recours à une interprétation singulière des théories de genre, le désir est proposé comme un outil épistémologique permettant la déconstruction des genres, en mettant en avant l’efficacité des modalités visuelles dans l’élaboration d’une identité fluide. Le corps devient, dans ce cas, un paradigme centrifuge qui permet tout un faisceau de conceptualisations. Il est le lieu de convergence de toutes les tensions. Tout comme le texte et le film sont les lieux d’une hybridation générique et transtextuelle. Ce travail traite du désir comme à la fois un élément esthétique et une force motrice propulsant l’œuvre et l’individu de la discordance à la survivance, leur permettant d’agir sur le monde. Dans cette perspective, le désir est donné comme un appareil critique qui a l'Histoire et ses différents leurres comme objets. Il s’avère une construction plus qu’une impulsion. De ce fait, le film, le roman, l’identité, l’humain sont considérés comme devenir, comme cheminement.