Thèse soutenue

Gabriel François Doyen (1726-1806), peintre du roi

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Auteur / Autrice : Benjamin Salama
Direction : Alain Mérot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 18/01/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André Chastel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Pascal-François Bertrand
Examinateurs / Examinatrices : Christine Gouzi
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal-François Bertrand, Gaëtane Maës

Résumé

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Acteur pionnier au sein du mouvement de régénération de la peinture d’histoire dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Gabriel François Doyen (1726-1806) doit sans aucun doute être considéré comme l’un des artistes les plus importants de sa génération. Elève de Carle Vanloo puis à l’École royale des élèves protégés, il s’illustre avec un premier grand chef d’œuvre présenté au Salon de 1759, La Mort de Virginie, qui le fit considérer par la critique comme l’un des espoirs du renouveau de la peinture française. Sa gloire culmine avec une grande commande religieuse, Le Miracle des ardents, exposé au Salon de 1767 et resté célèbre grâce à une longue critique que lui consacra Diderot, dans laquelle il opposera le style puissamment lyrique de l’artiste à la manière de Vien, annonçant de l’esthétique néoclassique. Chargé d’importantes commandes royales au cours des années 1770, apprécié pour ses œuvres puissamment poétiques inspirées par l’Iliade, Doyen finit néanmoins par perdre la faveur du public dans les années 1780, au moment même où s’impose la génération de David. Sous la Révolution, l’artiste sera chargé d’importantes fonctions au sein de la Commission des monuments et œuvrera pour la préservation du patrimoine français aux côtés d’Alexandre Lenoir, son ancien élève. En 1792, il choisira finalement de partir en Russie pour achever sa carrière ; il y occupera la charge de professeur à l’Académie impériale des Beaux-arts de Saint-Pétersbourg, mais aussi la place de peintre de l’impératrice Catherine II et de son fils Paul Ier.