Thèse soutenue

L'écriture au secret : traduction et trahison du réel chez Virginia Woolf

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Auteur / Autrice : Pauline Macadré
Direction : Frédéric Regard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 22/11/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Voix Anglophones. Littérature et Esthétique (Paris)
Jury : Président / Présidente : Catherine Lanone
Examinateurs / Examinatrices : Floriane Reviron-Piégay, Derek Ryan
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Lanone, Christine Reynier

Résumé

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La thèse est consacrée à l’œuvre de Virginia Woolf et à son souci de la représentation paradoxale d’une réalité différente, proche du Réel lacanien, qui se distingue à la fois du « monde » et de la « réalité ». Le réel prend chez Virginia Woolf la forme du « world seen without a self » qui pose la question de l’effacement de la subjectivité et suppose la vision spectrale d’un paysage qui excède les cadres traditionnels de la perception humaine, de la fiction et de la langue. Cette étude s’attache à explorer les modalités d’infiguration d’un réel qui ne fait pas monde dans l’ensemble de la fiction de Virginia Woolf (romans et nouvelles) : il s’agit d’évaluer ses stratégies d’écriture pour pallier l’inadéquation et la faillite d’un langage qui, saturé de significations arbitraires et pris au piège d’un réseau métaphorique et syntaxique, perd toute fonction référentielle et tourne à vide. Ce travail réévalue les écarts de la fiction de Woolf, « clocheries » qui dérangent la critique et qui pourtant ne cessent de resurgir et de trahir un réel inaccessible qui, comme un secret, ne peut se dire qu’en restant bien gardé.