Thèse soutenue

La grande saga de l’industrialisation de la fiction : le renouveau créatif de la franchise Harry Potter

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Auteur / Autrice : Agathe Nicolas
Direction : Adeline Wrona
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 21/01/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Karine Berthelot-Guiet
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Bouquillion, Philippe Marion, Matthieu Letourneux, Caroline Marti
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Bouquillion, Philippe Marion

Résumé

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Le constat d’une difficulté est à l’origine de cette thèse : est-il encore possible de parler de clôture de la fiction face au fonctionnement contemporain des franchises fondées sur le développement transmédiatique d’univers transfictionnels ? Cette thèse traite des problématiques de création dans le cadre des industries culturelles : quelles sont les influences de l’industrie sur la création d’une fiction ? Quelles sont les influences de la fiction sur les médiations et les représentations de l’industrie ? Quelles sont les conséquences de l’industrialisation sur les circulations de la fiction ? Comment comprendre la permanence d’une figure d’auteur dans un régime de création collective ? L’étude se structure autour de quatre hypothèses principales, correspondant à autant de parties : tout d’abord, il est désormais nécessaire de parler de « fictions industrialisées », dans la mesure où la fiction, ses formes et ses contenus sont façonnés par l’industrie. Réciproquement, on constate l’émergence d’une « industrie narrativisée » : l’industrie participe de la création culturelle mais devient aussi objet culturel marqué par les codes de la fiction. La proposition de la notion de « fiction totale » rend nécessaire de repenser les notions de participation et de convergence qui, paradoxalement, ne sont pas incompatibles avec le concept d’autorité ; ainsi, il semble que l’ouverture de la fiction soit le symptôme d’un verrouillage institutionnel accru. Enfin, cette thèse pose l’hypothèse de l’émergence d’une nouvelle forme d’auctorialité, fondée sur l’assimilation de la figure d’auteur à un triple produit.