Thèse soutenue

L’écriture, les écritures dans les sanctuaires grecs à l’époque archaïque et au début de l’époque classique

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Auteur / Autrice : Ludovic Sot
Direction : François de Polignac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des religions et anthropologie religieuse
Date : Soutenance le 08/02/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Denis Rousset
Examinateurs / Examinatrices : François de Polignac, Denis Rousset, Christophe Pébarthe, Francis Prost, Christel Müller
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Pébarthe, Francis Prost, Anne Jacquemin

Résumé

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L’écriture, les écritures dans les sanctuaires grecs à l’époque archaïque et au début de l’époque classique est un travail d’histoire sociale et religieuse. L’écriture dans les sanctuaires d’Attique, de Béotie, d’Eubée et des Cyclades, par sa diversité de dialectes, de supports, de formats et de contexte, permet de mettre en relation celui qui écrit, avec la divinité et les autres hommes. Cette écriture peut entrer dans le rituel de consécration d’un objet. Un objet inscrit offert à un dieu établit une relation de don et contre-don : le consécrateur de l’objet peut remercier la divinité pour un bienfait passé, ou attendre d’elle un bienfait à venir. L’écriture permet ainsi de lier plusieurs temporalités : le passé d’une action, le présent de la consécration et le futur de la lecture de l’inscription qui réactive la mémoire du passé. L’écriture constitue également un mode de reconnaissance sociale : celui qui écrit témoigne de son savoir-faire et/ou de sa richesse. L’inscription peut être le lieu d’affirmation d’une identité, par le rappel d’une parenté, d’un métier, d’un ethnique ou d’un démotique. Cette affirmation identitaire peut aussi passer par l’utilisation d’une écriture étrangère à celle de la région du sanctuaire, écriture intrusive qui permet de distinguer le dédicant des autres dédicants. Les objets inscrits entrent dans la composition du paysage du sanctuaire. Leur emplacement est important pour que l’inscription qu’ils portent soit visible et lisible, qu’il s’agisse d’une inscription dédicatoire, de l’inscription d’une loi ou de celle d’une décision officielle. L’écriture dans un sanctuaire est à la fois marque de prestige et outil de transmission qui s’adresse davantage aux hommes qu’aux dieux.