Thèse soutenue

Préhistoire de l'écriture plurilingue d'Amelia Rosselli dans les 'Primi scritti' (1952-1963) : une écriture bouleversée

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Auteur / Autrice : Vincenzo Pascale
Direction : Marie-José Tramuta
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures étrangères
Date : Soutenance le 28/05/2018
Etablissement(s) : Normandie en cotutelle avec Università degli studi (Sienne, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, arts du spectacle, langues romanes (Caen ; 2008-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Yannick Gouchan
Examinateurs / Examinatrices : Marie-José Tramuta, Giovanna Caltagirone, Flaviano Pisanelli, Pietro Cataldi, Epifanio Ajello
Rapporteurs / Rapporteuses : Giovanna Caltagirone, Flaviano Pisanelli

Résumé

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Nous voulons démontrer l’importance du moment biographique et formatif d’Amelia Rosselli qui précède son écriture et le rôle de ses premiers écrits plurilingues qui représentent la préhistoire de sa trilogie italienne et d’autres œuvres de sa maturité littéraire. Pour ce faire, cette thèse étudie, dans ses deux premières parties, l’exil de la famille Rosselli, victime de la persécution politique pendant le ventennio fasciste et la proto-formation culturelle, franco-anglo-américaine, de la poétesse, entre musique, littérature et politique. Nous dressons une synthèse de l’influence du néoréalisme du poète Rocco Scotellaro et de l’ethnologue Ernesto de Martino. Dans la troisième partie, cette étude analyse, dans une perspective intertextuelle, les Primi Scritti de 1952 à 1963 et décrit l’idiome de la poétesse, caractérisé par l’alternance et le mélange, parfois dans le même texte, de l’italien, de l’anglais et du français. Parallèlement nous montrons comme le plurilinguisme d’Amelia Rosselli ne se limite pas à une simple triglossie. Son plurilinguisme englobe d’autres langues : le latin, l’italien et le français du moyen âge, l’anglais élisabéthain, la langue des analphabètes de la Basilicate, les formes populaires du Sud de l’Italie et de Rome. Nous soutenons l’importance des études anthropologiques et ethnomusicologiques qu’elle a suivies de 1952 à 1953 et nous montrons en quoi le livre-enquête Contadini del Sud du lucanien Rocco Scotellaro a été déterminant pour Amelia Rosselli, ainsi que d’autres textes, afin de décrire la richesse de sa préhistoire littéraire. Pendant l’analyse des textes des origines, nous dégageons la naissance de trois poétiques d’Amelia Rosselli, de l’espace, de l’éclipse du moi poétique et de la blessure qui se montrent interdépendantes, s’entrelacent et se développent au cours des années 60 et 70.