Thèse soutenue

Privatiser la nature : espaces protégés, partenariats public-privé et contrôle territorial au Chili. Le cas du Parc national Alerce Costero et de la Réserve Côtière Valdivienne.

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Auteur / Autrice : Andrés Rees catalan
Direction : Sylvain Guyot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie aménagement
Date : Soutenance le 05/03/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Sébastien Velut
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain Guyot, Sébastien Velut, Xavier Arnauld de Sartre, Frédérique Blot, Samuel Depraz, Pierre Gautreau
Rapporteurs / Rapporteuses : Sébastien Velut, Xavier Arnauld de Sartre

Résumé

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La protection privée de la nature est un phénomène qui rencontre un succès majeur ces dernières décennies dans le contexte d’ouverture croissante des politiques environnementales à l’économie mondialisée. Le Chili compte précisément parmi les premiers pays à avoir appliqué les principes néolibéraux au niveau de l’État ; il a privatisé de nombreux domaines de l’économie, dont l’accès aux ressources naturelles. Ces dernières ont été, de ce fait, largement exploitées par des capitaux privés qui ont disposé de grandes libertés garanties par l’État. Et même si la protection de la nature est longtemps restée du seul ressort de l’État chilien, on constate à partir de l’année 1990 et la prise de pouvoir du premier gouvernement démocratique post-Pinochet l’émergence croissante des acteurs privés de protection de la nature, dont des ONG environnementalistes nationales et internationales. Ces ONG ont fortement promu et utilisé des outils du libre marché (acquisitions foncières, expertise scientifique, partenariats public-privé, marchés carbone) dans un but affiché de conservation des ressources naturelles. Elles interviennent même, plus récemment, dans les politiques de développement local. Cette recherche entend démontrer, à travers l’exemple du travail conjoint mené par les administrateurs de deux espaces protégés – l’un public, l’autre privé – la manière dont une ONG internationale de conservation exerce son action dans un pays comme le Chili. Il ne s’agit pas uniquement d’enjeux de protection de la nature, de conservation des ressources naturelles et de développement local, mais aussi des méthodes d’intervention auprès des acteurs ruraux et des dispositifs de pouvoir déployés dans un objectif de contrôle territorial.