La littérature française contemporaine au prisme de la littérature-monde : à propos des « Étonnants voyageurs » et de l’œuvre d’Olivier Rolin
Auteur / Autrice : | Laude Ngadi Maissa |
Direction : | Pierre Halen, Sylvère Mbondobari |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, Littératures et Civilisations |
Date : | Soutenance le 07/12/2018 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ECRITURES - Centre de Recherche «écritures» (Metz) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Freyermuth |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Halen, Sylvère Mbondobari, Yves Baudelle | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Freyermuth, Yves Baudelle |
Mots clés
Résumé
Cette thèse confronte les manifestes du mouvement Étonnants Voyageurs et l’œuvre d’Olivier Rolin. D’emblée située dans l’histoire contemporaine de la France, elle met en lumière les mécanismes de la mondialisation littéraire entendue comme phénomène planétaire. La dimension mondiale de la littérature française est appréhendée dans sa relation aux littératures étrangères qui incluent aussi les autres littératures francophones, à partir de l’analyse du discours manifestaire dans son rapport à l’histoire et au cadre institutionnel. À partir d’une approche multiscalaire, qui croise la transdisciplinarité et la systémique, cette étude resitue la « littérature-monde » dans son héritage littéraire français et montre en outre que l’ouverture aux littératures francophones concourt au renforcement du centre parisien. L’articulation socio-historique et poétique du corpus met en avant un triple mouvement de mondialisation : celle-ci résulte d’abord, à la suite d’une crise dans le champ littéraire, d’un ensemble de stratégies de singularisation mises en œuvre par des écrivains périphériques centraux et étrangers qui entendent contester les canons traditionnels ; elle répond ensuite à l’exigence ressentie par les écrivains d’élaborer des arts poétiques du monde ou du réel, des pratiques de conquête de l’ailleurs et de cosmopolitisme, après un trauma national ou individuel qui implique la détestation de la nation d’origine ; elle correspond enfin au besoin de créer des œuvres susceptibles de construire un imaginaire qui serait le reflet de la mondialisation contemporaine. Il est alors possible de percevoir la mondialité dans les programmes littéraires et dans la littérature viatique en France comme une production qui s’élabore en réaction aux circonstances propres à l’ère du temps et comme une conséquence du jeu entre tradition et modernité