Thèse soutenue

Etude de la végétation à partir de nouveaux capteurs satellitaires radar

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Auteur / Autrice : Emile Ndikumana
Direction : Nicolas Baghdadi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géomatique
Date : Soutenance le 26/11/2018
Etablissement(s) : Paris, AgroParisTech
Ecole(s) doctorale(s) : GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Territoires, Environnement, Télédétection et Information Spatiale (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Mehrez Zribi
Examinateurs / Examinatrices : Mehrez Zribi, Lionel Jarlan, Thuy Le Toan, Valéry Gond, Dinh Ho Tong Minh
Rapporteurs / Rapporteuses : Mehrez Zribi, Lionel Jarlan

Résumé

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Dans cette thèse, nous nous intéressons à la manière dont les images SAR peuvent être utilisées pour étudier la végétation. La végétation est au coeur de la vie humaine en fournissant à la fois des ressources alimentaires, financières et en participant à la régulation du climat. Traditionnellement, la végétation est classée en trois catégories: les champs, les prairies irriguées et les forêts. Nous utiliserons ces trois catégories dans notre étude.Les travaux de cette thèse s’articulent autour de trois axes : (1) la cartographie de l’occupation du sol, (2) l’estimation des paramètres biophysiques du riz en Camargue à partir des images satellitaires Sentinel-1 (bande C) et enfin (3), la cartographie de la biomasse forestière à Madagascar à partir des données radar ALOS/PALSAR (bande L) combinées avec des données tree cover calculées à partir des donnéesoptiques Landsat.L’objectif de la première partie est de fournir une meilleure compréhension du potentiel des images radar Sentinel-1 (bande C) pour cartographier l’occupation du sol à l’aide des techniques d’apprentissage en profondeur. Nous avons obtenu de bons résultats avec la "F-Measure/Accuracy" supérieure à 86% et le meilleur coefficient Kappa de plus de 0,82. Nous avons constaté que les résultats des deux classificateurs basés sur les réseaux neuronaux récurrents profonds (RNN) dépassaient clairement les approches classiques de Machine Learning.Dans la seconde partie, l’objectif est d’étudier la capacité des images radar multitemporelles pour l’estimation de la hauteur du riz et de la biomasse sèche à l’aide des données Sentinel-1.Pour ce faire, nous avons utilisé les données de Sentinel-1 en appliquant des techniques classiques d’apprentissage de "Machine Learning" (MLR, SVR et RF) pour estimer la hauteur du riz et la biomasse sèche. L’erreur de l’estimation de la hauteur du riz est de 16% (7.9 cm), et celle la biomasse est de 18% (162 g¢m¡2) (les deux avec la méthode Random Forest). Ces résultats indiquent que les données radar Sentinel-1 pourraient être exploitées pour la récupération de la biomasse et pourraient être utilisées pour des tâches opérationnelles.Enfin, la réduction des émissions de carbone dues à la déforestation nécessite un aperçu de la façon dont la forêt de biomasse est mesurée et distribuée. Nous utilisons des observations du radar satellitaire ALOS/PALSAR (résolution de 25 m) et des données optiques du capteur Landsat (résolution de 30 m) pour estimer les stocks de biomasse forestière à Madagascar, pour les années 2007-2010. Le signal radar et la biomasse in situ étaient fortement corrélés (R² =0,71) et l’erreur quadratique moyenne était de 30% (pour la biomasse allant de 0 à 500 t/ha). Le signal radar (données SAR en bande L) combiné avec les données optiques semblent être une approche prometteuse pour cartographier la biomasse forestière (et donc du carbone) à de larges échelles géographiques.