Thèse soutenue

Contribution à l’étude du genre dramatique des saṭṭaka, pièces en langue prakrite : la Karpūramañjarī et ses successeurs

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Auteur / Autrice : Melinda Zulejka Fodor
Direction : Nalini Balbir
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, civilisations et sociétés orientales
Date : Soutenance le 11/12/2017
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Mondes iranien et indien (Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Georges-Jean Pinault
Examinateurs / Examinatrices : Nalini Balbir, Georges-Jean Pinault, Sylvain Brocquet, Isabelle Ratié, C. S. Radhakrishnan
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvain Brocquet, Isabelle Ratié

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Cette thèse est la première étude approfondie et transversale sur le sattaka, un genre dramatique indien dont la particularité réside dans sa langue, le prâkrit. Le nom de ce genre remonte à Kohala (IIe-IVe siècles), mais est devenu connu grâce à la Karpuramanjari de Rajashekhara (IXe-Xe siècles, Kannauj) qui cite, pour la première fois, dans le prologue de cette pièce, sa définition. Selon celle-ci, il s’agit d’un genre apparenté à la natika, genre hybride du théâtre classique. Le prâkrit - terme générique de divers dialectes - s’est développé parallèlement au sanskrit, en tant que langue littéraire. Ses variétés régionales ont été attribuées aux divers personnages dans le théâtre classique pour indiquer leur statut social. Rajashekhara, rompant avec les règles plurilinguistiques du théâtre classique appliquées, entre autres, à la natika, a conçu son sattaka entièrement en prâkrit, en accord avec les règles sur les qualités phonétiques des langues littéraires dans l’art poétique indien. Son choix de langue a fait l’objet de nombreuses spéculations parmi les théoriciens et sa Karpuramanjari est devenue le standard pour les auteurs des sattaka tardifs. Dans cette thèse, après avoir retracé l’évolution de ce genre, nous analysons non seulement les diverses théories attestées au sujet de la langue et de la structure dramatique de la Karpuramanjari, mais également les pièces, afin d’élucider la question suivante : qu’est-ce que le sattaka ? Ce travail vise également à promouvoir les recherches connexes sur l’évolution de l’art dramatique durant le Moyen Âge, sur les auteurs, ainsi que leurs époques. Cette étude comporte de nombreuses citations des sattaka, dont nous donnons la première traduction française et, pour certains, la toute première traduction.