Thèse soutenue

L'image malsaine : le trouble identitaire du cinéma Américain et ses modes de représentations dans les années quatre-vingt-dix

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Auteur / Autrice : Guillaume Le Gouez
Direction : Christophe Genin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts et sciences de l'art. Mention esthétique
Date : Soutenance le 24/03/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut ACTE (Paris ; 2012-...)
Jury : Président / Présidente : José Moure
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Genin, Danièle Méaux
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Jullier, Isabelle Le Corff

Résumé

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Image hybride née de la contamination de l'image film par l'image vidéographique puis par l'image numérique, l'image malsaine du cinéma américain des années quatre-vingt-dix découle des modifications technologiques de la fin du XXe siècle. De fait, d'un point de vue esthétique, l'image malsaine, située habituellement aux abords de l'éthique de la représentation, n'est pas le résultat d'une sentence morale administrée par un regardant à un regardé, mais doit être traitée comme métaphore médicale capable de mettre en lumière les rapports dangereux qu'ont pu avoir, entre elles, les différentes natures d'images. L'image malsaine esquisse, dans ces rapports, dans ces mélanges qu'elle met en jeu, le cinéma du futur et réinvente la matière comme le langage du cinéma traditionnel américain. Modification du code génétique de l’image, naissance d'une représentation du corps numérique, ou encore volonté insatiable de mélanger toutes sortes de visuels pour créer des compositions hors normes, autant de facteurs qui poussent l'image cinématographique des années quatre-vingt-dix à se réinventer. L'image était déjà abjecte, grotesque, perverse voire pornographique dans le cinéma américain des années soixante-dix, elle deviendra, hybride, mutante et in fine malsaine lors des années quatre-vingt-dix.