Thèse soutenue

Marché de la musique et adoption de la nouveauté : approches expérimentales

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Auteur / Autrice : Anna Bernard
Direction : Louis Lévy-Garboua
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Economie
Date : Soutenance le 06/06/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Laboratoire : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : François Gardes
Examinateurs / Examinatrices : Louis Lévy-Garboua, Françoise Benhamou, Matteo M. Galizzi
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul Belleflamme, Charles Noussair

Résumé

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Par sa nature prototypique, chaque bien musical, et par extension chaque bien culturel, est un bien nouveau. Cette thèse a pour objectif d’étudier la consommation et le financement de la nouveauté musicale en adoptant deux approches de l’économie expérimentale : les expériences en laboratoire (première partie) et l’interprétation des données de terrain à partir de mesures expérimentales (seconde partie). La première partie explore les déterminants et les caractéristiques de la demande de nouveauté musicale. Dans un premier chapitre, nous étudions l’effet de l’information et du prix sur la concentration de la demande lorsque les consommateurs peuvent choisir entre des artistes établis sur le marché et des nouveaux entrants. Le second chapitre propose une estimation de systèmes complets de demande pour quatre genres musicaux. La seconde partie de cette thèse s’intéresse aux comportements de contributeurs sur une plateforme de financement participatif avec récompenses. Dans le troisième chapitre, nous proposons un modèle rendant compte de la décision de contribuer à un projet musical à partir du constat que les contributeurs font face à deux types de risque : le risque d’échec de la coordination et le risque de non livraison du produit. Dans ce contexte, l’illusion de contrôle permet d’expliquer la dynamique de contribution. L’étude du rôle des préférences face au risque montre que lorsque le risque d’échec de la coordination disparaît, l’aversion au risque est corrélée négativement au niveau des contributions. Cependant, en début de campagne, cette corrélation est positive. Le dernier chapitre se concentre sur la nature hybride du financement participatif. Les résultats suggèrent que la décision de contribution relève d’une logique de don tandis que le niveau de ces contributions relève d’une logique de consommation.