Pour des formations linguistiques (trans)formatrices : renverser les évidences pour penser l'appropriation du français par des adultes migrants
Auteur / Autrice : | Emilie Lebreton |
Direction : | Fabienne Leconte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage - linguistique |
Date : | Soutenance le 11/09/2017 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire dynamique du langage in situ (Mont Saint Aignan, Seine-Maritime ; 2017-.....) |
Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....) | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Régine Delamotte-Legrand |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Hambye, Véronique Castellotti |
Résumé
Cette thèse propose de penser l’appropriation du français par des adultes migrants en questionnant notamment la place et le rôle de la langue normée dans ce processus. À ce jour, la finalité affichée des formations linguistiques est l’insertion sociale et professionnelle : la priorité n’est pas de savoir faire des phrases grammaticalement correctes, mais d’utiliser la langue pour communiquer. La recherche menée dans deux structures de formation met en relief une discordance entre les formateurs, qui s’accordent à privilégier les besoins de communication immédiats, et les adultes migrants, qui souhaiteraient « apprendre bien le bon français », un français normé et scolaire. Si l’étude des rapports à la langue normée, et plus largement à l’apprentissage et à l’écrit, permet de mettre en évidence ces décalages, elle permet également de s’interroger sur ce que signifie et implique l’appropriation d’une langue. Cette thèse tente de démontrer que la norme linguistique est un repère, une base qui permet aux apprenants d’adhérer à la langue, de s’y confronter, de la transformer voire de la transgresser.