Biologie de l’invasion de Xenopus laevis en Europe : adaptations physiologiques et effets écologiques
Auteur / Autrice : | Julien Courant |
Direction : | Anthony Herrel, Jean Secondi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ecologie |
Date : | Soutenance le 19/09/2017 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Mécanismes adaptatifs et évolution (Brunoy (Essonne)) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Clergeau |
Examinateurs / Examinatrices : Anthony Herrel, Jean Secondi, Philippe Clergeau, Aurélien Besnard, Mark-Oliver Rödel, G. John Measey, Claude Miaud | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Aurélien Besnard, Mark-Oliver Rödel |
Mots clés
Résumé
A cause de l’actuel déclin mondial de la biodiversité, la compréhension des conséquences de chaque menace sur la biodiversité est un élément crucial en biologie de la conservation. Les espèces exotiques envahissantes représentent une de ces menaces à l’échelle mondiale, et peuvent induire localement des dommages au sein des écosystèmes. Etudier les phénomènes régissant les effets négatifs de ces espèces, et leurs potentiels d’expansion apparaît actuellement comme un élément crucial pour déterminer leurs effets sur le long terme. Dans cette étude, nous focalisons nos efforts sur une population exotique envahissante du Xénope lisse, Xenopus laevis, en France, pour apporter de nouvelles connaissances sur les interactions de cette population avec son environnement et pour étudier les changement dans l’allocation des ressources aux traits d’histoire de vie liés à la reproduction la survie et la dispersion durant l’expansion de l’aire de répartition. Nous étudions le régime alimentaire de l’espèce en France et dans d’autres populations introduites et autochtones et concluons que cette espèce peut étendre sa répartition en consommer une faible, comme une importante diversité de proies. Nous détectons également un potentiel impact de l’espèce sur les amphibiens autochtones de France. Dans la seconde section de la thèse, nous rapportons une réduction de l’allocation des ressources à la reproduction et une augmentation de la dispersion, sur le front de colonisation. Enfin, nous étudions la dynamique des populations et détectons une faible probabilité de survie, et une faible densité en individus dans le centre de l’aire de répartition. La combinaison de ces résultats suggère que les potentiels effets négatifs sur le long terme sont importants pour cette espèce, en France, tout comme dans d’autres zones où l’espèce a été, ou sera, introduite.