Oxydation chimique in situ de la zone non saturée de sols contaminés par du goudron de houille : du laboratoire au terrain
Auteur / Autrice : | Bérénice Ranc |
Direction : | Marie-Odile Nicolas-Simonnot, Pierre Faure |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des procédés et des produits |
Date : | Soutenance le 23/06/2017 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | RP2E - Ecole Doctorale Sciences et Ingénierie des Ressources, Procédés, Produits, Environnement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire réactions et génie des procédés |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Louis Morel |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Odile Nicolas-Simonnot, Khalil Hanna, Eric Van Hullebusch, Philippe Bataillard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Khalil Hanna, Eric Van Hullebusch |
Résumé
Il existe en France des centaines de friches industrielles polluées par du goudron de houille, un mélange récalcitrant de composés tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques. Lorsque la zone non saturée des sols est fortement contaminée, elle est usuellement excavée et remblayée. Cette thèse porte sur un traitement alternatif permettant une valorisation potentielle des sols sur site : l’oxydation chimique in situ, qui a déjà montré des résultats encourageants au laboratoire mais n’a que très peu été testée en grandeurs réelles. Les recherches ont donc été menées autour de trois échelles – bibliographie, laboratoire et pilote – afin de déterminer s’il existait un traitement oxydant répondant à des critères techniques, économiques et environnementaux acceptables pour être appliquée à l’échelle de la friche. La phase laboratoire a montré que l’ajout d’un soutien thermique augmentait significativement l’efficacité du traitement, i) par augmentation de la disponibilité de la pollution par préchauffage de la terre dans le cas du permanganate, ou ii) par activation thermique de l’oxydant dans le cas du persulfate. A l’échelle du pilote, une mise en contact homogène entre l’oxydant et la pollution n’a été possible que par noyage partiel de la terre avec les solutions oxydantes concentrées. L’activation du persulfate s’est révélée délicate à mettre en œuvre, le chauffage de solutions concentrées ayant mené à une décomposition parasite de l’oxydant. Au contraire, l’utilisation de solutions concentrées de permanganate a conduit à une dégradation des polluants encore plus élevée qu’au laboratoire grâce à la forte exothermicité de la réaction