Thèse soutenue

La modestie pathologique : pour une meilleure compréhension du syndrome de l'imposteur

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Auteur / Autrice : Kévin Chassangre
Direction : Stacey Callahan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 29/11/2016
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches en psychopathologie et psychologie de la santé (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Céline Lemercier
Examinateurs / Examinatrices : Stacey Callahan, Joël David Swendsen, Amélie Rousseau
Rapporteurs / Rapporteuses : Joël David Swendsen, Amélie Rousseau

Résumé

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Le syndrome de l’imposteur peut être source d’une grande souffrance. Soixante-deux à 70% de la population peuvent être amenés à douter, ne serait-ce qu’une fois, de la légitimité de leur statut. Ces questionnements s’orientent sur l’impression de tromper les autres, sur les attributions de sa situation et sur la peur de voir son incompétence mise à jour. Malgré sa prévalence, peu d’études s’intéressent au caractère pathologique de ce syndrome, et encore moins à chercher des outils d’accompagnement adaptés. Les objectifs de ce travail étaient de valider un outil d’évaluation en français, et d’améliorer la compréhension de la dimension cognitive de ce syndrome.L’étude 1 est une étude quantitative menée auprès de 549 participants. Elle propose la validation du concept du syndrome de l’imposteur et la réalité d’un syndrome pouvant être pathologique. Les résultats démontrent différents profils d’imposteurs pour lesquels les comorbidités et leur vécu se révèlent différents.L’étude 2 est une étude quantitative menée auprès de 1597 participants. Elle a permis la validation de la Clance Impostor Phenomenon Scale (CIPS) dans sa version francophone. Les résultats démontrent des bonnes qualités psychométriques du questionnaire. L’étude 3 est une étude quantitative menée auprès de 694 participants. Elle évalue les manifestations anxieuses inhérentes au syndrome de l’imposteur. Les analyses rendent compte de profils d’imposteurs différents. L’établissement d’un modèle d’émergence de ce syndrome a été suggéré afin d’interroger sa présence lors des périodes de grand stress de la vie. L’étude 4 est une étude quantitative menée auprès de 873 participants. Elle est axée sur l’intégration de l’acceptation inconditionnelle de soi comme outil pertinent de prise en charge des imposteurs. Elle propose de plus un profil cognitif de ces personnes au regard de la représentation de l’échec, des attitudes dysfonctionnelles et d’une faible acceptation inconditionnelle de soi.