Thèse soutenue

Étude des temps de fission du noyau superlourd de Z=124 par fluorescence X.

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Auteur / Autrice : Maud Airiau
Direction : Dominique Jacquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Structure et réactions nucléaires
Date : Soutenance le 14/10/2016
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Particules, hadrons, énergie et noyau : instrumentation, imagerie, cosmos et simulation (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de physique nucléaire (Orsay, Essonne ; 1956-2019) - Service de Physique Nucléaire (Saclay)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Elias Khan
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Jacquet, Elias Khan, Rémi Bougault, Dominique Vernhet, Antoine Drouart, Olivier Dorvaux
Rapporteurs / Rapporteuses : Rémi Bougault, Dominique Vernhet

Mots clés

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Résumé

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Depuis les années 60 les modèles de structure nucléaire prédisent l'existence d'un îlot de stabilité des noyaux super-lourds, situé autour du prochain noyau doublement magique, attendu selon les modèles à N=172 ou 184 et entre Z=114 et 126. Ces noyaux posséderaient de très hautes barrières de fission, de l'ordre de quelques MeV, générées par les effets microscopiques, et responsables de larges distributions de temps de fission s'étendant à des temps très longs. Ainsi nous avons entrepris des mesures de temps de fission du noyau superlourd Z=124 par fluorescence X, une méthode basée sur le remplissage des lacunes électroniques internes crées durant la collision conduisant à la formation du noyau composé. Cette expérience repose sur la détection des fragments de fission en coïncidence avec les raies XK caractéristiques du Z=124, formé lors de la réaction U+70,76Ge. La difficulté majeure a été d'identifier ces raies XK, du fait de la présence de raies gamma émises par des fragments de fission dans la gamme d'énergie des XK du 124 entachant les multiplicités de photons mesurées pour différentes sélections de fragments. Cette difficulté met clairement en évidence une limitation importante à la méthode de fluorescence X pour certains systèmes super-lourds. Des simulations de spectres d’émission XK, réalisées à partir d'un calcul MCDF (Multi-Configuration-Dirac-Fock) ont été comparées aux spectres expérimentaux. Une limite maximale de multiplicité d'XK compatible avec les données, de l'ordre de 6 à 7 % pour le 76Ge et de 12 à 14 % pour le 70Ge ont ainsi pu être extraites. Ces valeurs restent compatibles avec les signatures de temps longs obtenues sur le même système par la technique de blocage cristallin.