L'adoption de la fonction risk management : un travail de recouplage des finalités : le cas du groupe La Poste
Auteur / Autrice : | Fatma Jemaa |
Direction : | Gilles David |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 29/11/2016 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale SDOSE (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Dauphine Recherches en management (Paris) |
Etablissement de préparation de la thèse : Université Paris Dauphine-PSL (1968-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Leca |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Leca, Catherine Kuszla, Léon Laulusa, Christine Cooper | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Kuszla, Léon Laulusa |
Résumé
Le risk management d’entreprise (ERM) est un ensemble de politiques, de structures et de pratiques infuses d’idéaux sociaux de bonne gouvernance et de contrôlabilité. Nous nous demandons ici dans quelles mesures le travail des acteurs permet l’adoption durable de l’ERM dans l’organisation. Dans le cas du Groupe La Poste, l’appropriation des pressions externes par les auditeurs internes a été cruciale. Une fois introduit dans l’organisation postale, l’ERM a d’abord été confronté à l’indifférence du management. Les contenus réglementaires et normatifs ont été adoptés sans être mis en œuvre. Des structures partielles d’ERM ont été peuplées de risk managers détenant les compétences nécessaires pour répondre aux attentes externes. Ces risk managers ont ensuite travaillé à légitimer et structurer le dispositif conformément aux « meilleures pratiques » en réalisant un travail de recouplage – action intentionnelle des individus visant à aligner le risk management organisationnel avec les traits externes et abstraits de l’ERM. L’étude du cas La Poste suggère ainsi une explication organisationnelle au fait que l’ERM ne puisse être révoqué une fois en place.