Thèse soutenue

Le témoin assisté devant la Cour pénale internationale : contribution à l’évolution du droit international pénal

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Auteur / Autrice : Ghislain Mabanga Monga Mabanga
Direction : Marina Eudes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance le 09/12/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de droit international (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Julian Fernandez
Examinateurs / Examinatrices : Marina Eudes, Julian Fernandez, Philippe Gréciano, Xavier Philippe, Bruno Cotte, Raphaële Parizot
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Gréciano, Xavier Philippe

Résumé

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À la suite d’une décision orale rendue le 28 janvier 2009 par la Chambre de première instance I dans l'affaire Lubanga, la Cour pénale internationale a institué un nouvel acteur du procès pénal international : le témoin susceptible d'auto-incrimination qui, à ce titre, est assisté d'un conseil. Ce « témoin assisté » a en commun avec le suspect leur suspicion, et, avec le témoin ordinaire, leur comparution à l’audience ès qualité de témoins. Il n’est cependant ni totalement un suspect – parce que non poursuivable devant la Cour – ni totalement un témoin, parce que notamment impliqué dans la procédure principale. L’évolution de cet acteur singulier du procès pénal international aura eu le mérite de permettre à la Cour de revisiter des notions classiques du droit international pénal. Grâce à lui, la qualité de « parties » n’est plus une forteresse réservée à l’accusation et à la défense. Le témoin ordinaire, considéré comme tiers passif à l’instance, partage désormais la barre avec un « témoin » actif pouvant diligenter des procédures « détachables » de la procédure principale. En sept ans d’existence, le témoin assisté a tellement impacté la procédure pénale internationale qu’une révision des textes fondamentaux de la Cour s’impose pour mettre un terme à la cacophonie jurisprudentielle des chambres sur l’étendue de ses droits et obligations.