Thèse soutenue

Vies et morts des couples. Les séparations conjugales princières (Deuxième Maison d’Orléans, XIVe-XVe siècles)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Stéphanie Richard
Direction : Élisabeth Crouzet-Pavan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études médiévales
Date : Soutenance le 05/12/2016
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris)
Jury : Président / Présidente : Frédérique Lachaud
Examinateurs / Examinatrices : Martin Aurell, Martine Charageat, Didier Lett, Alain Marchandisse

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse de doctorat étudie la séparation des époux princiers sous ses différentes formes, ainsi que les pratiques mises en oeuvre par les conjoints de la haute noblesse en de telles occasions. L’expression séparation conjugale permet de désigner des cas de figure divers : suspensions plus ou moins durables de la cohabitation entre mari et femme, ou désunions définitives, ces situations étant judiciairement sanctionnées ou non. La recherche s’appuie sur l’observatoire privilégié que constituent les couples mariés de la deuxième Maison d’Orléans aux XIVe-XVe siècles, car les vies maritales de ces ducs et duchesses permettent d’envisager un échantillon très diversifié de situations. Cette analyse permet de montrer que mariage et vie de couple renvoient à des réalités complexes, bien plus diverses que ce que suggèrent les prescriptions de l’Église et des laïcs sur le lien matrimonial et la vie conjugale. L’objectif de ce travail est également d’améliorer notre compréhension de la structure mari-femme et du fonctionnement des couples dans l’aristocratie princière. L’étude éclaire par conséquent les solidarités à l’œuvre entre les époux, lorsque ceux-ci se retrouvent séparés sans que cette situation ait été provoquée par leur volonté de ne plus se côtoyer. Elle montre que le couple se définit avant tout par des liens économiques entre mari et femme. La thèse permet aussi, en retour, de souligner les marges d’action dont peuvent disposer les conjoints, l’un par rapport à l’autre et dans la société, lorsqu’au moins l’un des époux entend mettre fin à la vie commune ou au mariage.