La « Poésie de l’Échec » : la littérature et la morale chez Jean-Paul Sartre
Auteur / Autrice : | Akihide Negi |
Direction : | Jean-François Louette |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 30/09/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Michel Besnier |
Examinateurs / Examinatrices : Nao Sawada, Juliette Simont |
Mots clés
Résumé
Il existe un domaine où Jean-Paul Sartre paraît n’avoir laissé, malgré sa polygraphie, presque aucune trace : la poésie. Mais était-elle dès lors étrangère à sa pensée ? Loin de là selon nous. L’acception de ce mot ne se limite pas chez lui au sens ordinaire d’un genre littéraire, mais elle désigne aussi un mode d’être-dans-le-monde propre au poète-écrivain, qui se résume en choix de l’« échec » ou de « l’impossible ». Même si larvée dans ses écrits, la réflexion de Sartre autour de cette idée nous semble former une systématicité qu’on pourrait appeler un « deuxième Qu’est-ce que la littérature ? » qui, en articulant de manière paradoxale l’esthétisme antihumaniste et la moralité de l’« anthropodicée », trahit parfois le premier — qui ne cesse, pour autant, d’être la pensée de la « littérature engagée ». Dans cette présente étude, suivant de telles lignes conductrices, nous avançons nos analyses en deux étapes. Le premier temps de notre travail sera consacré à l’analyse structurelle de la « poésie » sartrienne, menée d’abord sur le plan du projet existentiel (Partie I), ensuite sur le plan de la création poético-littéraire (Partie II). À cette analyse fera suite le second temps de la recherche, la réflexion sur la portée morale de la « poésie » comprise au sens sartrien (Partie III).