Thèse soutenue

Les écrivains et la fièvre thermale (1800-1914)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Fortunade Daviet-Noual
Direction : André Guyaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation française
Date : Soutenance le 24/09/2016
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Sylvain Ledda
Examinateurs / Examinatrices : Yann Mortelette

Résumé

FR  |  
EN

Le XIXe siècle est l’âge d’or du thermalisme en France. Tout le monde prend alors les eaux. Les hommes et les femmes de lettres, Chateaubriand, Lamartine, Michelet, Balzac, Hugo, Sand, les frères Goncourt, Mirbeau, Maupassant n’échappent pas au phénomène thermal et fréquentent les villes thermales. Sand en profite pour faire des excursions, Dumas fuit le choléra qui sévit à Paris, Balzac y courtise la marquise de Castries, Zola accompagne sa femme curiste, Mallarmé retrouve sa maîtresse... Mais la plupart des écrivains se rend en cure pour des raisons de santé. Ainsi, Bashkirtseff tente d’enrayer sa phtisie, Daudet, Maupassant et Lorrain y soignent leur syphilis, Chateaubriand ses rhumatismes, Verlaine ses ulcères à la jambe, et Proust pour son asthme. Tous ces écrivains curistes ont témoigné de leur expérience, que ce soit dans leur correspondance ou dans leurs romans, poèmes, récits de voyage. Leurs personnages séjournent également dans ces villes d’eaux : Raphaël de Valentin, héros de La Peau de chagrin, tente de rétablir sa santé à Aix-les-Bains ; Christiane Andermatt assiste à l’exploitation de la source du Mont-Oriol, la cure lui permet surtout de rencontrer son amant et d’avoir un bébé, sans que les eaux aient joué un rôle particulier ; Verdinet, Galinois et autres personnages de la comédie de Labiche, J’ai compromis ma femme, sont à Bagnères-de-Bigorre, et le neurasthénique de Mirbeau à Luchon. Voici une promenade dans le monde des eaux, vu par les écrivains, entre 1800 et 1914.