Art-mnésique : refaire surface
Auteur / Autrice : | Anne Dietrich |
Direction : | Miguel Egaña |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts et sciences de l'art. Arts plastiques |
Date : | Soutenance le 22/06/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut ACTE (Paris ; 2012-...) |
Jury : | Président / Présidente : Jean Arnaud |
Examinateurs / Examinatrices : Miguel Egaña, Anna Guilló | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Bonnet |
Mots clés
Résumé
Qu'est-ce qui refait surface dans l'image ? Comment est-ce que cela refait surface ? Ces interrogations prennent leur origine dans des réalisations plastiques principalement centrées autour de problématiques graphiques, organisées en deux ensembles : l'image-trace correspondant à des dessins résultant d'empreintes et de dépôts, et l'image-palimpseste s'ordonnant par strates au sein de surfaces bidimensionnelles ou d'installations. L'objectif des recherches menées dans cette thèse est de saisir comment l'image peut constituer une métaphore du processus mnésique, et s'inscrire entre mémoire et oubli. L'image-trace semble pouvoir évoquer le fonctionnement de la mémoire par sa qualité d'empreinte qui se pose comme une trace mnésique précaire, et qui peut être le réceptacle de particules de matière-mémoire déposée. L'image-palimpseste donne à voir par transparence un feuilletage faisant écho aux différentes étapes de la poïétique d'une œuvre hétérochronique. Tantôt le passé est renvoyé à la profondeur opaque et aux plis de l'image, tantôt il est en surface dans une mosaïque temporelle éclatée, formant une mémoire composite à partir de fragments qui refont surface. Le retour à la surface se manifeste également dans des œuvres actualisant la résurgence répétée d'une figure survivante. Elle est une forme errante dans une achronie, tel un écho de mémoire teinté d'oubli. Finalement, dans des dispositifs entropiques, l'oubli lui-même devient, à un second niveau, espace de projection pour une nouvelle mémoire, provisoire, construite à partir de la perte : la mémoire de l'oubli.