Thèse soutenue

Le relationnisme philosophique de Georg Simmel : une idée de la culture

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Matthieu Amat
Direction : Philippe Büttgen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 25/11/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Philosophie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (Paris ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Denis Kambouchner
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Büttgen, Estelle Ferrarese, Gregor Fitzi
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Thouard, Carole Maigné

Résumé

FR  |  
EN

Nous proposons de lire l'oeuvre de Georg Simmel comme un effort de détermination d'une idée de culture adéquate à une modernité dominée par des processus d'objectivation et de fonctionnalisation, et où s'observe partout la « discordance » entre la « culture subjective » et la « culture objective ». Simmel n'est pas seulement un Kulturkritiker, qui s'arrêterait à la description de ce problème, mais un philosophe de la culture, qui cherche à déterminer la structure ontologique et axiologique du problème et à le résoudre. Cet effort se présente comme l'accomplissement d'un programme théorique, nommé « relativisme », et que nous rebaptisons « relationnisme philosophique ». Ce relationnisme voudrait, après avoir rendu compte de la validité propre aux formations culturelles – dans la forme d'une théorie de la valeur et de l'esprit objectif –, l'élever à une validité de second ordre, individuelle et vivante : à la forme de la culture individuelle. Ce faisant, le relationnisme se constitue en « concept cosmique » de philosophie, non sous la forme d'un système, mais d'une métaphysique fonctionnelle, tandis que l'opposition statique du sujet et de l'objet est dépassée en direction d'une « objectivation du sujet » et d'une « désubjectivation de l'individuel ».