Thèse soutenue

Apprentissage de similarités pour la classification linéaire : fondements théoriques et algorithmes

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Auteur / Autrice : Maria-Irina Nicolae
Direction : Marc SebbanÉric Gaussier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 02/12/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Ingénierie Santé (Saint-Etienne)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Laboratoire : Laboratoire Hubert Curien (Saint-Etienne ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Liva Ralaivola
Examinateurs / Examinatrices : Marc Sebban, Éric Gaussier, Antoine Cornuéjols, Ludovic Denoyer, Maria-Florina Balcan, Amaury Habrard
Rapporteurs / Rapporteuses : Antoine Cornuéjols, Ludovic Denoyer

Résumé

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La notion de métrique joue un rôle clef dans les problèmes d’apprentissage automatique tels que la classification, le clustering et le ranking. L’apprentissage à partir de données de métriques adaptées à une tâche spécifique a suscité un intérêt croissant ces dernières années. Ce domaine vise généralement à trouver les meilleurs paramètres pour une métrique donnée sous certaines contraintes imposées par les données. La métrique apprise est utilisée dans un algorithme d’apprentissage automatique dans le but d’améliorer sa performance. La plupart des méthodes d’apprentissage de métriques optimisent les paramètres d’une distance de Mahalanobis pour des vecteurs de features. Les méthodes actuelles de l’état de l’art arrivent à traiter des jeux de données de tailles significatives. En revanche, le sujet plus complexe des séries temporelles multivariées n’a reçu qu’une attention limitée, malgré l’omniprésence de ce type de données dans les applications réelles. Une importante partie de la recherche sur les séries temporelles est basée sur la dynamic time warping (DTW), qui détermine l’alignement optimal entre deux séries temporelles. L’état actuel de l’apprentissage de métriques souffre de certaines limitations. La plus importante est probablement le manque de garanties théoriques concernant la métrique apprise et sa performance pour la classification. La théorie des fonctions de similarité (ℰ , ϓ, T)-bonnes a été l’un des premiers résultats liant les propriétés d’une similarité à celles du classifieur qui l’utilise. Une deuxième limitation vient du fait que la plupart des méthodes imposent des propriétés de distance, qui sont coûteuses en terme de calcul et souvent non justifiées. Dans cette thèse, nous abordons les limitations précédentes à travers deux contributions principales. La première est un nouveau cadre général pour l’apprentissage conjoint d’une fonction de similarité et d’un classifieur linéaire. Cette formulation est inspirée de la théorie de similarités (ℰ , ϓ, τ) -bonnes, fournissant un lien entre la similarité et le classifieur linéaire. Elle est convexe pour une large gamme de fonctions de similarité et de régulariseurs. Nous dérivons deux bornes de généralisation équivalentes à travers les cadres de robustesse algorithmique et de convergence uniforme basée sur la complexité de Rademacher, prouvant les propriétés théoriques de notre formulation. Notre deuxième contribution est une méthode d’apprentissage de similarités basée sur DTW pour la classification de séries temporelles multivariées. Le problème est convexe et utilise la théorie des fonctions (ℰ , ϓ, T)-bonnes liant la performance de la métrique à celle du classifieur linéaire associé. A l’aide de la stabilité uniforme, nous prouvons la consistance de la similarité apprise conduisant à la dérivation d’une borne de généralisation.