Thèse soutenue

L'impact des conditions de travail sur les capacités attentionnelles des salariés

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Auteur / Autrice : Cyril Couffe
Direction : George Andrew Michael
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 15/11/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire d’Étude des Mécanismes Cognitifs Lyon
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Céline Lemercier
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Portrat, Catherine Gabaude
Rapporteurs / Rapporteuses : Julien Cegarra

Résumé

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Les conditions de travail peuvent-elles générer des problèmes attentionnels chez certains salariés ? Cette question est actuellement au cœur de nombreuses recherches dans le domaine de la psychologie du travail, de l’ergonomie et de la psychologie cognitive appliquée. Au cours de ce travail de thèse, nous avons tenté de comprendre quels facteurs pourraient provoquer ces difficultés. Nous avons scindé notre approche en deux parties : (i) l’étude en laboratoire des liens entre les interruptions et les capacités cognitives, et (ii) l’étude des conditions de travail et de leurs retentissements sur la cognition. Les parutions scientifiques issues de la littérature des interruptions sont de plus en plus nombreuses. Elles ont notamment vécu un essor au début des années 2000. Pourtant, de nombreuses interrogations persistent encore, comme les effets réels des interruptions sur la tâche principale et les différents facteurs qui les potentialisent. De plus, les processus cognitifs spécifiques mis en jeu lors des interruptions n’ont pas tous été étudiés. C’est pourquoi, nous avons proposé une nouvelle définition formelle du phénomène d’interruption, ainsi qu’un nouveau cadre de recherche pour unifier le champ d’étude actuel. Nous avons également mené plusieurs études expérimentales dans le but de répondre à certains questionnements encore présents. L’ensemble de nos résultats suggèrent que les interruptions sont la plupart du temps délétères, et que des processus jusqu’alors insoupçonnés pourraient permettre de diminuer leurs retentissements. En second lieu, nous avons étudié l’impact de certaines conditions de travail sur le développement de plaintes attentionnelles et cognitives. Tout d’abord, nous avons construit un nouveau matériel à même de détecter ces changements au niveau cognitif en réalisant plusieurs études de création et validation d’une nouvelle échelle. Ensuite, nous l’avons utilisé sur un échantillon de plusieurs centaines de salariés pour tirer des conclusions sur les prédicteurs de ces difficultés. Dans l’ensemble, le genre, le statut social, le temps passé en environnement de travail partagé, la fréquence des interruptions et certaines nouvelles technologies pourraient être à l’origine de difficultés attentionnelles au travail.