Thèse soutenue

Analyse de modèles de réduction du canal de multitrajets pour des tests réalistes de récepteurs GNSS

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Auteur / Autrice : Florian Ribaud
Direction : Olivier JulienFernando Pérez Fontán
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Réseaux, Télécommunications, Systèmes et Architecture
Date : Soutenance le 05/12/2016
Etablissement(s) : Toulouse, INPT
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, informatique et télécommunications (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace (Toulouse, Haute-Garonne). Département d’ingénierie des systèmes complexes
Jury : Président / Présidente : Claude Oestges
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Julien, Fernando Pérez Fontán, Terry Moore, Sébastien Rougerie
Rapporteurs / Rapporteuses : Claude Oestges, Terry Moore

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail de thèse porte sur le développement de méthodes de réduction du canal de multitrajets, donnant une importance particulière à la préservation des performances en poursuite du signal par les systèmes de navigation par satellite. Le but est de rendre les modèles de canal mobile urbain applicables au test réaliste de nouveaux récepteurs GNSS, en réduisant drastiquement le nombre d’échos synthétisés par le simulateur de canal d’origine (de plusieurs milliers à moins de 10) tout en conservant son impact sur l’erreur de pseudo-distance. Trois types de méthodes de réduction ont été envisagés afin de couvrir l’ensemble des possibilités de réduction. En première approche, une méthode d’agrégation a été développée, par le clustering des multitrajets selon les dimensions du retard et du Doppler pondéré par leur puissance. Bien que cette méthode permette une bonne préservation des caractéristiques large-bande du canal d’origine, une deuxième approche a été considérée, visant à optimiser les paramètres des échos du canal réduit (retard, Doppler, phase et amplitude) pour minimiser la différence entre la fonction de corrélation du canal d’origine et celle du canal réduit. Bien que cette approche donne de bonnes performances en termes de préservation de l’erreur de pseudodistance, elle conduit à une instabilité des échos du canal réduit. C’est dans cette optique qu’une approche statistique a été développée, considérant que le retard des multitrajets évolue selon une chaîne de Markov du premier ordre. Ces méthodes ont été comparées selon le critère de la préservation de l’erreur du discriminateur en boucle ouverte. Dans certaines conditions portant sur le nombre de multitrajets du canal réduit et l’élévation du satellite émetteur, il apparait que la méthode de clustering implémentée en première approche égale les performances de la méthode paramétrique, la méthode statistique donnant systématiquement des performances inférieures. L’invariance de cette hiérarchie lors de l’ajout de boucles de poursuite à la simulation ou le test de divers modèles de signaux (modulation et bande RF) permet d’étendre ces conclusions. Etant donné l’avantage significatif des méthodes de clustering sur les méthodes paramétriques en termes de temps de calcul, c’est l’usage de cette méthode qui est préconisé pour répondre à la problématique de réduction du canal de multitrajets. En particulier, la méthode de clustering pondéré développée dans cette thèse offre la possibilité de reproduire les paramètres largebande d’un canal composé de milliers de multitrajets avec moins de 10 échos. De plus, elle offre un compromis intéressant entre temps de calcul et préservation de l’erreur de pseudo-distance des systèmes GNSS, approchant les performances de méthodes d’optimisation paramétrique, voire les atteignant dans certaines conditions, avec un temps de calcul proche du temps réel.