Thèse soutenue

Scientia, potentia et voluntas Dei dans la Lectura super primum Sententiarum de Jacques de Viterbe

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Auteur / Autrice : Gianpiero Tavolaro
Direction : Olivier BoulnoisAlessandro D. Conti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 14/06/2016
Etablissement(s) : Paris, EPHE en cotutelle avec Università degli studi (Salerne, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LEM Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Pietro Rossi
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Boulnois, Alessandro D. Conti, Pietro Rossi, Pasquale Porro
Rapporteurs / Rapporteuses : Pasquale Porro, Antoine Côté

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le présent travail de thèse se place à l’intérieur du débat historiographique concernant le manuscrit VII C 52 de la Bibliothèque Nationale de Naples: il s’agit d’un codex unique et autographe, du maître Augustin Jacques de Viterbe, qui garde une oeuvre connue sous le titre de Abbreviatio in I Sententiarum Aegidii Romani. La recherche, qui a été conduite directement sur le manuscrit, a permis d’identifier l’oeuvre du manuscrit napolitain avec les brouillons dont Jacques s’est servi pour tenir son cours de Lectura super primum Sententiarum, à Paris (1287-1288). Un tel résultat (chapitre 1), conjontement avec la transcription (appendix) et l’analyse doctrinale des distinctions 35-48 sur les attributs divins de science, puissance et volonté divines (chapitres 2-4), éclaire aussi la formation et la première activité didactique de Jacques, que la première phase d’organisation du studium des Augustins à Paris, avant qu’ils eussent un studium generale autonome dans la ville. Les nombreuses citations de textes de Thomas d’Aquin et l’évidente préference pour ses doctrines confirment la valeur accordée par la ‘jeune’ schola eremitana à l’autorité de Thomas, surtout grâce à la mediation de Gilles, premier maître et docteur officiel de l’Ordre; au même temps, cela oriente à placer la formation du Viterbien à l’intérieur du studium dominicain ou, au moins, d’un milieu proche de celui-là, plutôt que chez Henri de Gand. Enfin, la manière dont les materiaux thomasiens sont ultilisés dans la Lectura révèle une attention toute particulière à l’arrière-plan néoplatonisant et dionysien de la pensée de Thomas: c’est pour ça que le successif retournement doctrinal de Jacques vers des positions plus strictement ‘augustiniennes’ ne se présente pas comme une rupture avec les positions de la jeunesse, desquelles au contraire il représente le développement naturel.