Thèse soutenue

La France face aux Deux-Siciles (1734-1792) : les impasses de la grandeur

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Auteur / Autrice : Françoise Janin
Direction : Jean-Claude Waquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne
Date : Soutenance le 01/04/2016
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (Paris)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Barbier
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Waquet, Frédéric Barbier, Géraud Poumarède, Brigitte Marin, Anna Maria Rao
Rapporteurs / Rapporteuses : Géraud Poumarède, Brigitte Marin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La présente étude trouve son point de départ dans le sentiment de malaise et de déception que la France éprouve vis-à-vis des Deux-Siciles entre 1734 et 1792, alors qu’un Bourbon, cousin du roi de France, est roi des Deux-Siciles. En effet, malgré sa puissance, la France ne parvient guère à s’imposer face aux Deux-Siciles, ni sur la scène politique européenne, ni à un niveau plus local, méditerranéen, côtier, où se jouent des intérêts économiques assez mineurs pour les Français. Cette thèse, qui étudie les relations entre la France et les Deux-Siciles du seul point de vue de la France, vise en premier lieu, à travers un parcours chronologique initial, à retracer les conflits et à faire apparaître les pierres d’achoppement qui attestent la difficulté et la dégradation de la relation bilatérale, qui expliquent le mélange de déception et d’irritation ressenti et qui mettent en même temps sur la piste des erreurs d’appréciation commises par les serviteurs du roi de France. Se plaçant, précisément, du point de vue de ces acteurs, l’étude a ensuite pour ambition de saisir ces erreurs d’appréciation, et donc de montrer comment la prétendue victime est, à bien des égards, l’auteur de son propre malheur : comment, en d’autres termes, le tour pris par les relations entre la France et les Deux-Siciles renvoie, à un niveau plus profond que celui des événements, à un constant défaut de lecture des réalités napolitaines et siciliennes. Ce constat établi, il s’agit, enfin, de comprendre pourquoi le roi de France, qui dispose pourtant de représentants nombreux, n’est pas en mesure de parvenir à une meilleure appréciation de la situation et donc à une action plus profitable et plus incisive sur ce partenaire a priori plus faible que lui.