Concilier politiques de développement et politiques énergétiques sous contraintes climatiques en Chine : enseignements d'un cadre d'équilibre général de second-rang
Auteur / Autrice : | Meriem Hamdi-Cherif |
Direction : | Jean-Charles Hourcade |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Économie de l'environnement |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre international de recherche sur l'environnement et le développement |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Criqui |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Charles Hourcade, Patrick Criqui, Fei Teng, Michel Colombier, Stéphane Hallegatte, Stéphanie Monjon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Criqui, Fei Teng |
Mots clés
Résumé
Comprendre les impacts des politiques climatiques en Chine ainsi que leurs dynamiques sous-jacentes est crucial dans le cadre de la gouvernance climatique internationale. Cette thèse contribue à ce débat en tentant d'analyser les coûts et opportunités d'une transition vers une économie bas-carbone en Chine, dans un contexte où l'on prend en compte les frictions et les limites à la flexibilité des ajustements économiques, dimensions souvent négligées dans les études existantes. Elle fournit des évaluations des coûts macro-économiques de la mise en place de politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre en Chine. Ces évaluations sont faites à partir d'un modèle d'équilibre général calculable prenant en compte des mécanismes de « second-rang » et fournissant des analyses des interactions économie-énergie-environnement. Cette architecture de modélisation permet d'exhiber certains importants mécanismes enjeu lorsque des politiques d'atténuation contraignantes sont mises en place et de révéler des leviers qui pourraient être activés afin d'amoindrir les coûts de l'atténuation. Les analyses effectuées permettent de démontrer qu'au-delà du prix du carbone, les coûts des politiques climatiques dépendent fondamentalement du séquençage de politiques complémentaires, avec un rôle crucial des mesures « bottom-up » susceptibles de compléter le prix du carbone. La thèse défend l'idée qu'un futur durable nécessite la mise en place de mesures locales aptes à (i) fournir les bons signaux, autres que les prix courants du marché, pour les investissements de long-terme ainsi qu'à (ii) intégrer des mesures sectorielles qui agissent de façon complémentaire aux signaux prix.