Thèse soutenue

Pharmacologie du baclofène et applications cliniques en addictologie

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Auteur / Autrice : Bruce Imbert
Direction : Nicolas Simon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie humaine
Date : Soutenance le 30/11/2016
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences économiques et sociales de la santé & traitement de l’information médicale (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Pascal Perney
Examinateurs / Examinatrices : Henri-Jean Aubin, David Ternant, Nicolas Franchitto, Jean-Michel Azorin
Rapporteurs / Rapporteuses : Saik Urien

Résumé

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L’objectif principal de nos études a été de caractériser la pharmacocinétique du baclofène chez le patient alcoolo-dépendant et d’étudier la variation du craving en fonction de l'exposition au baclofène pour objectif de comprendre s’il existait des sujets répondeurs et des sujets non répondeurs. Nous nous sommes intéressés à la sécurité d’emploi du baclofène, à l’influence que pourraient avoir les paramètres démographiques et biologiques ainsi que la consommation de tabac concomitante. Nous avons pu mettre en évidence que le baclofène présentait une pharmacocinétique linéaire avec une relation proportionnelle de 30 à 240 mg par jour avec une importante variabilité interindividuelle. Une modélisation pharmacocinétique/pharmacodynamique par approche de population nous a permis de définir la relation entre l’exposition au baclofène et le craving à l’alcool. Nous avons constaté que le baclofène permettait de diminuer le craving à l’alcool pour l’ensemble des patients traités, et nous avons pu élaborer l’hypothèse qu’il existait deux sous-populations de patients différenciés par leur rapidité de réponse. Bien que chez les patients non-répondeurs (répondeurs tardifs) les taux sanguins de créatinine et de phosphatases alcalines étaient significativement plus élevés laissant supposer que les patients sévèrement malades répondaient moins au traitement, le faible nombre de patients (n=50) et l’absence de placebo ne permettent pas de conclure. Des analyses préliminaires des données de craving à l’alcool et de consommation d’alcool suggèrent qu’il existe une relation entre craving et consommation d’alcool. Des analyses complémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats.