Deleuze et Whitehead : une étude comparative de leur métaphysique, empirisme transcendantal et empirisme spéculatif
Auteur / Autrice : | Moon Kyo Lee |
Direction : | Pierre Montebello |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 15/05/2015 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe de recherche sur les rationalités philosophiques et les savoirs (Toulouse ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Paul-Antoine Miquel |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Montebello, Didier Debaise, David Lapoujade | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Debaise, David Lapoujade |
Mots clés
Résumé
Cette recherche est une comparaison des métaphysiques de Deleuze et de Whitehead. Deleuze et Whitehead ont en commun une approche philosophique où un certain empirisme, qu’il soit « transcendantal » ou « spéculatif », cherche à élucider la nature de l’expérience en tant que telle. Dans les deux cas il s’agit de rendre compte de l’expérience réelle en elle-même, pas seulement de ses conditions de possibilité. Les tâches de l’empirisme transcendantal comme de l’empirisme spéculatif peuvent être définies comme un essai pour expliquer la genèse de l’expérience ou d’une nouvelle sorte de subjectivité, qui remonterait bien plus haut et qui serait bien plus universelle que celle du sujet kantien. Ainsi, dans les philosophies de Deleuze et de Whitehead, ce n’est pas plus un sujet transcendantal et conscient qui est placé au fondement ou au commencement de toute expérience réelle, car chez l’un comme chez l’autre l’expérience humaine n’est plus qu’un cas qui peut être dérivé d’un processus beaucoup plus général, qui est le processus de la réalité elle-même. Pour Deleuze et Whitehead, ce qui est important devient alors d’expliquer la genèse ou l’individuation, par laquelle une expérience se produit. Empirisme transcendantal et empirisme spéculatif peuvent être caractérisés tous deux, chacun à sa façon, d’ « ontologies univoques », où l’intensité est liée à l’individuation