Thèse soutenue

Les "comédiens-poètes" en France du XVIIe siècle

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Auteur / Autrice : Shikiko Nishida
Direction : Georges Forestier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation française
Date : Soutenance le 29/01/2015
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....)
Jury : Président / Présidente : Claude Bourqui
Examinateurs / Examinatrices : André Blanc, Bénédicte Louvat-Molozay, Florence Naugrette

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Nous comptons au total vingt-deux « comédiens-poètes », dont deux sont des femmes, entre le dernier tiers du XVIe siècle jusqu’à la fondation de la Comédie-Française en 1680, soit une période de cent ans environ. Afin de comprendre la naissance puis la montée en puissance de cette pratique d’écriture propre aux comédiens, nous commençons à étudier les conditions de création des pièces de Châteauvieux et Hardy au début du siècle. Dans la première partie, nous étudions l’apparition de cette pratique chez les comédiens parisiens dans les années 1640 à travers Desfontaines et Montfleury. Dans la deuxième partie, nous mettons en lumière l’importance du rôle des commandes et des institutions lors de l’émergence des comédiens-poètes itinérants dans les années 1650 et 1662, à travers des recherches archiviques qui nous révèlent les rapports entre Des Carreaux, Dorimond et Rochefort, comédiens-poètes contemporains de Molière, et les commanditaires de fêtes en province. Dans la troisième partie, toujours selon la même méthode, nous suivons principalement l’activité de Dorimond, Rosidor et Rochefort, dans les années 1660. Nous examinons la concurrence qui se joue entre eux à La Haye et à Bruxelles concernant la création de leurs propres pièces et la reprise de pièces d'auteurs, en particulier celles à machines. Dans l’épilogue, nous mettons en lumière la singularité des habitudes de composition chez les comédiens-poètes, qui sont tout à fait différentes de celle des auteurs, à travers l’analyse des ouvrages de Villiers, Madeleine Béjart, La Thorillière, tous comédiens-poètes occasionnels, et nous perçons à jour le secret de la rapidité de composition des comédiens-poètes en général.