Usages et représentations de la figure maternelle dans les cultures politiques du XIXe siècle (Italie-France 1850-1870)
Auteur / Autrice : | Maria Azzurra Tafuro |
Direction : | Gilles Pécout, Daniele Menozzi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 23/04/2015 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE en cotutelle avec Scuola normale superiore (Pise, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Dumons |
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Pécout, Daniele Menozzi, Bruno Dumons, Ilaria Porciani, Frédéric Gugelot, Arianna Arisi Rota | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ilaria Porciani, Frédéric Gugelot |
Mots clés
Résumé
La thèse se propose d’analyser l'utilisation et les représentations de la figure maternelle dans les cultures politiques italiennes et françaises du long XIXe siècle. L’examen accorde un intérêt particulier à deux sujets : le réseau de relations de la patriote milanaise Laura Solera Mantegazza et l'Archiconfrérie des Mères Chrétiennes. Proche de la démocratie radicale, le groupe de Solera fonda, entre 1850 et 1870, trois instituts, assises fondamentales pour la philanthropie italienne : le Pieux institut de maternité pour les nourrissons et les enfants sevrés de Milan, la Société de secours mutuel des ouvrières et l’Ecole Professionnelle Féminine. Elles furent, à différents titres, destinées au secours et à l'instruction des travailleuses et furent aussi un moyen utile pour accomplir une action nationalisante sur grande échelle. L'Archiconfrérie des Mères Chrétiennes fut fondée en 1850 par Louise Josson et placée sous la direction spirituelle de l'abbé Théodore Ratisbonne, un juif converti au catholicisme. Elle se développa vite en France et se répandit particulièrement en Italie. L’association fut un espace de formation et de coordination d'une action politique féminine contre-révolutionnaire et antimoderne. Déterminées à instaurer une société "authentiquement chrétienne", les Mères agirent sur plusieurs fronts : dans la patrie, elles convertirent les pères, les fils et les maris éloignés de la foi et de l'Église; en même temps, en Italie et en France, elles défendirent les droits du pontife et du Saint-Siège, en soutenant le volontariat "blanc". En Algérie, elles appuyèrent le projet de conversion de Mgr Lavigerie, en finançant la construction d’orphelinats.