Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Georges Vivien Houngbonon
Direction : Jérôme Pouyet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Analyse et politique économiques
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Marc Ivaldi
Examinateurs / Examinatrices : Marc Lebourges
Rapporteurs / Rapporteuses : Frank Verboven, Marc Bourreau

Résumé

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La plupart des Etats dans le Monde, et en particulier dans l'Union Européenne, ont cherché à accroître l'intensité de la concurrence dans le secteur des télécommunications mobiles, un secteur caractérisé par un taux de progrès technologique très important et par une tarification complexe. Cette thèse vise à évaluer l'impact de cette augmentation de la concurrence sur les investissements dans les réseaux de télécommunication mobile, le prix des services de communications et, en outre comment l'intensité de la concurrence peut être mesurée dans un cadre aussi dynamique. A partir de bases de données très riches sur les caractéristiques des opérateurs de réseaux mobiles dans le Monde, leurs indicateurs de performance financière et le caractéristiques de leurs offres, cette thèse montre que, dans certaines conditions, les prédictions des modèles économiques statiques peuvent ne plus être valables en raison du fort taux de progrès technologique dans l'industrie mobile. En particulier, elle démontre que : 1) à mesure que l'intensité de la concurrence, mesurée par 1-Lerner, est supérieure à 62%, plus de concurrence risque de baisser le bien-être social à cause de la baisse des investissements. Ainsi, accroître l'intensité de la concurrence implique un compromis à trouver entre les gains d'efficacités statique et dynamique lorsque la marge brute de l'opérateur moyen représente moins de 38% de son chiffre d'affaires. 2) l'entrée d'un nouvel opérateur mobile peut diminuer le prix des services basés sur une ancienne technologie au détriment d'une augmentation du prix des services basés sur les nouvelles technologies. L'inverse est vrai dans le cas d'une fusion, ce qui suggère que les gains d'efficacité dynamique l'emportent sur les gains d'efficacité statique dans le secteur des télécommunications mobiles. 3) le taux de marge est susceptible de sous/sur-estimer le pouvoir de marché des entreprises évoluant dans les marchés très innovants comme celui de l'industrie des télécommunications, où l'effet des investissements est très incertain. Les tests empiriques suggèrent que l'ampleur de ce biais augmente avec les investissements. Toutefois, cette augmentation n'est pas statistiquement significative.