Processus de légitimation : 10 années d'images mobiles
Auteur / Autrice : | Gaby David |
Direction : | Giovanni Careri, André Gunthert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts : histoire et théorie |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : François Brunet |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Allard, Valérie Jeanne-Perrier |
Mots clés
Résumé
Comment la production et la consommation d'images mobiles privées, vernaculaires, passent-elles d'une relative confidentialité à une large exposition médiatique, voire à un habitus généralisé, véritable phénomène social ? Avec l'accroissement de l'utilisation de ces images mobiles dans la vie quotidienne, comment et où ces effets ont-ils été perçus ? Afin de comprendre les mécanismes qui ont conduit à construire l'acceptation sociale de l'image mobile, la thèse de Gaby David explore les processus de légitimation et de validation que l'imagerie mobile a subis entre 2005 et 2015. Processus de légitimation : 10 années d'images mobiles tente d'organiser et de restituer l'histoire récente des processus de légitimation en deux grandes périodes. La première partie, structurale, comporte une double étude des processus de construction et de légitimation de ce phénomène par le biais de diverses industries culturelles, artistiques ou médiatiques ; notamment à travers une analyse ethnographique du festival Pocket Films, appuyée ensuite sur une série d'études de cas des images mobiles dans les circuits institutionnels de l'information. La deuxième partie se concentre sur l'étude de la validation faite par les groupes de pairs, comme dans le cas des communautés de pratiques, ou quand les images mobiles deviennent ordinaires : y est mise en évidence la prise de pouvoir des utilisateurs sur le processus d'auto-légitimation. Enfin, une auto-ethnographie, réflexion sur les propres pratiques de l'auteure observées rétrospectivement, révèle comment la pratique des selfïes a stimulé les échanges instantanés et éphémères, vers une utilisation encore plus connectée et conversationnelle de ces images.