Thèse soutenue

Influence de la stéréoscopie sur la perception du son : cas de mixages sonores pour le cinéma en relief

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Auteur / Autrice : Etienne Hendrickx
Direction : Gilles Coppin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : STIC.Acoustique
Date : Soutenance le 04/12/2015
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé, information-communication et mathématiques, matière (Brest, Finistère)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire en sciences et techniques de l'information, de la communication et de la connaissance
Jury : Président / Présidente : Etienne Parizet
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Coppin, Etienne Parizet, Rozenn Nicol, Brian F.G. Katz, Mathieu Paquier, Isabelle Viaud-Delmon
Rapporteurs / Rapporteuses : Rozenn Nicol, Brian F.G. Katz

Résumé

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Peu d'études ont été menées sur l'influence de la stéréoscopie sur la perception d'un mixage audio au cinéma. Les témoignages de mixeurs ou les articles scientifiques montrent pourtant une grande diversité d'opinions à ce sujet. Certains estiment que cette influence est négligeable, d'autres affirment qu'il faut totalement revoir notre conception de la bande-son, aussi bien au niveau du mixage que de la diffusion. Une première série d'expériences s'est intéressée à la perception des sons d'ambiance. 8 séquences, dans leurs versions stéréoscopiques (3D-s) et non-stéréoscopiques (2D), ont été diffusées dans un cinéma à des sujets avec plusieurs mixages différents. Pour chaque présentation, les sujets devaient évaluer à quel point le mixage proposé leur paraissait trop frontal ou au contraire trop « surround », le but étant de mettre en évidence une éventuelle influence de la stéréoscopie sur la perception de la balance frontal/surround d'un mixage audio. Les résultats obtenus ont rejoint ceux d'une expérience préliminaire menée dans un auditorium de mixage, où les sujets se trouvaient en situation de mixeur et devaient eux-mêmes régler la balance frontal/surround : l'influence de la stéréoscopie était faible et n'apparaissait que pour quelques séquences. Des études ont ensuite été menées sur la perception des objets sonores tels que dialogues et effets. Une quatrième expérience s'est intéressée à l'effet ventriloque en élévation : lorsque l'on présente à un sujet des stimuli audio et visuel temporellement coïncidents mais spatialement disparates, les sujets perçoivent parfois le stimulus sonore au même endroit que le stimulus visuel. On appelle ce phénomène l’effet ventriloque car il rappelle l'illusion créée par le ventriloque lorsque sa voix semble plutôt provenir de sa marionnette que de sa propre bouche. Ce phénomène a été très largement étudié dans le plan horizontal, et dans une moindre mesure en distance. Par contre, très peu d'études se sont intéressées à l'élévation. Dans cette expérience, nous avons présenté à des sujets des séquences audiovisuelles montrant un homme en train de parler. Sa voix pouvait être reproduite sur différents haut-parleurs, qui créaient des disparités plus ou moins grandes en azimut et en élévation entre le son et l'image. Pour chaque présentation, les sujets devaient indiquer si la voix semblait ou non provenir de la même direction que la bouche de l'acteur. Les résultats ont montré que l'effet ventriloque était très efficace en élévation, ce qui suggère qu'il n'est peut-être pas nécessaire de rechercher la cohérence audiovisuelle en élévation au cinéma.