La violence paroxystique en milieu scolaire : approche cindynique et opérationnelle d'anticipation du risque
Auteur / Autrice : | Jean-Marc Van Meenen |
Direction : | Patrick Laclémence, Éric Châtelet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ingénierie Sociotechnique des Connaissances, des Réseaux et du Développement Durable |
Date : | Soutenance le 18/09/2014 |
Etablissement(s) : | Troyes |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences pour l'Ingénieur (Troyes, Aube) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Charles Delaunay / ICD |
Jury : | Président / Présidente : Eric Debarbieux |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Laclémence, Éric Châtelet, Eric Debarbieux, Sébastien Schehr, Philippe Sarnin, Jean-François Brilhac | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sébastien Schehr, Philippe Sarnin |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose une approche rationnelle du phénomène de violence paroxystique en milieu scolaire. Sous le prisme des cindyniques urbaines, les possibles motivations d’une violence réactionnelle à l’égard de l’institution scolaire et de ses acteurs sont d’abord mises en exergue. Suffisent-elles à expliquer le recours à la violence extrême ? Nous proposons en second lieu des éléments de réponse consolidés, sur la base de 156 événements échelonnés sur un siècle à travers 5 continents et 25 pays. Après un large focus sur les espaces de perpétration, une typologie des auteurs est établie avec précision. L’analyse se porte ensuite sur les déterminants socioculturels de ces actions criminelles, dans une combinaison individuelle, conjoncturelle et sociétale. Cet examen détaillé autorise ensuite la modélisation des processus criminels à l’œuvre, selon le genre et l’âge des perpétrateurs. Les niveaux de criticité des facteurs de risque identifiés sont estimés, afin de faire émerger les « coupes minimales » d’un « arbre des causes » (phase pré-accidentelle). Celui-ci s’agrège à un arbre des conséquences (phase post-accidentelle), autour de « l’événement redouté central » que constitue l’acte de « school shooting ». Ce modèle discursif en forme de « nœud papillon » suppose in fine la déclinaison de barrières de mitigation des risques qui préfigurent, dans une approche transactionnelle de la sécurité, une stratégie globale et pluridisciplinaire d’anticipation des meurtres de masse dans les écoles, collèges, lycées et universités